Les premiers appareils Windows Phone 7 en Belgique à partir du 21 octobre
Les premiers téléphones intelligents (smartphones) intégrant le nouveau système d’exploitation mobile de Microsoft, Windows Phone 7, débarqueront sur le marché le 21 octobre. Il s’agira d’appareils relativement haut de gamme de Samsung, LG et HTC. Au printemps déjà, Microsoft avait présenté un avant-goût du successeur de Windows Mobile 6.5 assez mal accueilli. Selon Jeroen Van Hees, mobile business group lead chez Microsoft Belux, Windows Phone fait table rase du passé (et ceci peut être pris quasi au pied de la lettre car il n’y a aucune compatibilité avec le précédent OS mobile).
Les premiers téléphones intelligents (smartphones) intégrant le nouveau système d’exploitation mobile de Microsoft, Windows Phone 7, débarqueront sur le marché le 21 octobre. Il s’agira d’appareils relativement haut de gamme de Samsung, LG et HTC.
Au printemps déjà, Microsoft avait présenté un avant-goût du successeur de Windows Mobile 6.5 assez mal accueilli. Selon Jeroen Van Hees, mobile business group lead chez Microsoft Belux, Windows Phone fait table rase du passé (et ceci peut être pris quasi au pied de la lettre car il n’y a aucune compatibilité avec le précédent OS mobile). “Le logiciel Windows Phone a été développé à partir de zéro et est le résultat d’une toute autre vision. Nous nous sommes entièrement concentrés sur l’utilisateur final: comment accéder rapidement à certaines données importantes pour lui? Il en résulte que ce système d’exploitation est complètement différent. Ce n’est donc pas le énième clone ou autre… tueur de l’iPhone.”
L’on pourrait partiellement contester ces déclarations au vu des appareils qui vont être lancés sur le marché: le LG Optimus 7, le Samsung Omnia 7 et le HTC 7 Mozart. Ce sont là tous des smartphones haut de gamme proposés à des prix variant entre 500 et 600 euros, soit précisément le segment occupé par l’iPhone. Cela peut s’expliquer par un deuxième changement stratégique: la sélection assez radicale des spécifications matérielles exigées par le système d’exploitation. “Nous allons informer très clairement les fabricants de hardware”, dit-on diplomatiquement chez Microsoft. Et Phillip Vandervoort, general manager Microsoft Belux, d’indiquer un peu plus tard que “nous nous sommes laissés trop souvent avoir par les pauvres spécifications matérielles avec Windows Mobile, ce qui a parfois généré des problèmes qui n’incombaient pas du tout à notre logiciel. Nous avons donc rectifié le tir.”
A noter aussi la focalisation explicite sur le marché à la consommation. Windows Mobile 6.5 continuera d’exister “un an au moins” encore, afin de couvrir des fonctionnalités business très spécifiques (surtout au niveau de la gestion). Mais, déclare-t-on encore, “actuellement, 63 pour cent de toutes les entreprises affirment déjà que Windows Phone 7 répondra à tous les besoins du business.”
Ensuite, une plate-forme “très accessible” avec des outils de développement simples est prévue pour les développeurs. Par analogie avec l’app store d’Apple, Microsoft choisit de garder un contrôle strict sur son “Marketplace”. A propos de l’intérêt manifesté par la communauté des développeurs, Microsoft se montre déjà satisfaite. Depuis mars, plus de 3.500 outils de développement ont déjà été téléchargés rien qu’en Belgique. Sur le plan mondial, il s’agit de plus de 500.000 outils.
“Complètement différent” Les démos présentées par Microsoft révèlent une interface très léchée sur base de ’tiles’ (tuiles) déroulables, qui s’efforcent d’afficher le contenu d’une manière aussi rapide et intuitive que possible. En outre, Windows Phone 7 exploite le principe des ‘hubs’ (concentrateurs) qui collectent par exemple toute l’information sur les ‘personnes’ (données de contact, mises à jour Facebook et Twitter, …), les jeux (intégration avec Xbox Live, afin de pouvoir par exemple continuer à jouer en mobile), les photos (de toutes les sources possibles), les applications bureautiques (Office), la musique et la vidéo (Zune), ainsi que Marketplace. L’appareil est “always on” et n’exige donc pas constamment d’être connecté à internet. Conséquence: sans un abonnement data mobile, vous n’irez pas bien loin. Il n’y a aucune exclusivité sur le plan de l’opérateur.
Quiconque souhaite jouer le rôle de précurseur en Belgique, doit cependant être conscient d’un certain nombre d’éléments. C’est ainsi que Windows Phone 7 ne supporte dans une première phase que 5 langes, à savoir l’anglais, le français, l’italien, l’allemand et l’espagnol. Une langue nationale manque donc encore à l’appel: le néerlandais. C’est prévu pour “ultérieurement en 2011”. Au niveau du moteur de recherche Bing, il n’existe pas encore d’informations de recherche ‘locales’ (concernant par exemple les restaurants ou magasins). Et dans la boutique Zune, il n’est pas encore possible dans notre pays d’acheter de la musique directement sur votre smartphone. Par contre, il est possible de louer des vidéos, tout comme pour la Xbox.
Avec Windows Phone 7, Microsoft espère faire souffler un nouveau vent frais sur le marché mobile. “C’est complètement différent de ce qui existe déjà”, répète encore et encore Vandervoort. “Ce n’est aucunement comparable avec les petits boutons quelque peu statiques sur l’iPhone. Et Android, eh bien, c’est en fait plutôt un pendant de Windows 6.5.”
Toujours sous le slogan ‘quelque chose de nouveau’, Microsoft n’envisage pas de… chiper des utilisateurs des concurrents existants sur le marché des smartphones, mais mise plutôt sur une extension de ce dernier. “17 pour cent des appareils vendus en Belgique sont aujourd’hui des smartphones. D’ici trois ans, ce sera 54 pour cent. Nous visons une partie substantielle de ce marché de masse.”
Le cabinet d’analystes Gartner ne croit pas en ce discours. Il vient en effet de répéter une fois encore ses prévisions sur le marché des systèmes d’exploitation mobiles. Gartner s’attend d’ici 2014 à une gigantesque croissance de la plate-forme Android qui détiendra alors une part du marché quasiment aussi importante que Symbian de Nokia. Dans cette analyse, Windows Phone en est réduit à un pauvre 3,9 pour cent de part de marché. Seul l’avenir nous apprendra qui aura raison…
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