Les pouvoirs publics abusent de la technologie pour espionner les citoyens

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Les autorités recourent à la technologie pour espionner les citoyens. Voilà ce qu’a déclaré, hier, l’expert en sécurité informatique finnois bien connu Mikko Hypponen lors de l’événement TedxBrussels au Bozar. “Personne ne se pose plus de question à propos du fait que le respect de notre vie privée est menacé.”

Les autorités recourent à la technologie pour espionner les citoyens. Voilà ce qu’a déclaré, hier, l’expert en sécurité informatique finnois bien connu Mikko Hypponen lors de l’événement TedxBrussels au Bozar. “Personne ne se pose plus de question à propos du fait que le respect de notre vie privée est menacé.” Hypponen est une figure connue des conférences Tedx. Hier, il n’a cependant pas tellement parlé des virus informatiques, mais plutôt du fait que les autorités occidentales exploitent également les nouvelles technologies pour tenir à l’oeil leurs citoyens.

“Dans l’Allemagne de l’Est de 1980, il fallait faire enregistrer sa machine à écrire auprès des autorités”, déclare Hypponen. “Celles-ci pouvaient ainsi vérifier d’où provenaient des textes qui prenaient l’Etat pour cible ou des articles subversifs. A l’Ouest, nous étions outrés de cette manière de faire.”

“Mais si vous achetez aujourd’hui une imprimante laser, chaque page est marquée de petites points jaunes invisibles à l’oeil nu. En d’autres mots, chacune de ces pages peut renvoyer à l’endroit où elle a été imprimée. Et il n’y a plus personne qui s’en offusque.”

L’expert en sécurité informatique a encore cité un exemple révélateur en Egypte. “Lorsque le quartier général des services secrets égyptiens a été pillé durant le ‘printemps arabe’, les manifestants ont trouvé des documents, d’où il apparaissait que les autorités locales avaient acheté un outil logiciel allemand d’une valeur de 280.000 dollars pour collecter des informations sur leurs citoyens.”

“Si vous ne faites rien d’illégal, vous n’avez rien à craindre”, dirait Eric Schmidt, l’ex-directeur de Google, et pas mal de citoyens pensent exactement pareil. “Ce n’est cependant pas sans danger”, a conclu Hypponen, “car si nous abandonnons nos acquis en matière de respect de notre vie privée, nous ne les récupérerons jamais plus.”

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