Les PME belges enthousiastes vis-à-vis des médias sociaux

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Les sites réseautiques de socialisation gagnent aussi en importance au sein des entreprises.

Les sites réseautiques de socialisation gagnent aussi en importance au sein des entreprises. D’une étude réalisée par le Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI), il appert en effet que 27 pour cent d’entre elles accueille les médias sociaux avec empressement et les utilise comme canal d’information pour la clientèle. C’est surtout Facebook et LinkedIn qui se distinguent, alors que Twitter connaît moins de succès auprès des PME.

L’enquête du Syndicat Neutre pour Indépendants (SNI) a été menée auprès de 411 PME occupant 10 collaborateurs ou plus. Ce qui est étonnant aussi, c’est qu’à peine 14 pour cent des patrons de PME limite l’utilisation d’internet de leurs collaborateurs, alors que chez les grandes sociétés, l’on en est à 75 pour cent.

Le fait que plus d’un quart des PME utilisent les sites de socialisation dans leur gestion, est une bonne chose, selon le syndicat. “Les médias sociaux permettent de communiquer directement avec les clients et s’avèrent aussi pratiques pour obtenir des informations professionnelles et entretenir les contacts”, déclare son porte-parole, Sven Nouten.

Il va de soi que ce sont surtout les secteurs de la communication (PR, publicité, marketing, événements) et IT qui se distinguent sur le plan de l’utilisation des médias sociaux, mais les PME de beaucoup d’autres secteurs y font également appel (des acteurs industriels aux boulangeries). Facebook et LinkedIn sont les sites réseautiques les plus populaires, alors que Twitter suit de loin.

D’une récente étude effectuée par le magazine Smart Business Strategies, il est apparu aussi que trois quarts des grandes sociétés restreignent l’utilisation d’internet par leur personnel. Sur ce plan, les PME ne semblent pas leur emboîter le pas, puisque 86 pour cent des entreprises interrogées n’impose pas de restrictions.

“Quatorze pour cent bloque toutefois certains sites web”, ajoute Nouten. “Il s’agit essentiellement de sites à contenu pornographique, de sites de jeux, d’offres d’emploi, mais aussi de sites de socialisation. Il n’y a cependant qu’une petite minorité qui fait cela.”

Trente-trois pour cent des dirigeants de PME fixe des accords à propos de l’utilisation d’internet, dont six pour cent a même édicté des directives écrites à ce propos. Ces accords indiquent clairement que la navigation sur le net ne peut se faire que durant la pause de midi par exemple ou qu’il est interdit de surfer sur certains sites web bien précis.

“Le Syndicat Neutre pour Indépendants recommande de toute façon de toujours prévoir de bons accords à propos de l’utilisation d’internet par le personnel”, poursuit Nouten. “De préférence même par écrit en ajout au contrat de travail, de sorte que tous les travailleurs sachent à quoi ils s’engagent.”

Informations gouvernementales

Les chefs d’entreprise eux-mêmes consultent internet surtout pour obtenir des informations professionnelles. Ils indiquent aussi qu’ils ne peuvent plus se passer du net dans la gestion journalière de leur entreprise.

Ils sont moins enthousiastes à propos de l’information que les autorités leur proposent en ligne. Quatre pour cent seulement des personnes interrogées estime que le transfert numérique d’informations de la part des pouvoirs publics est suffisant. La plainte la plus entendue, c’est que l’information des autorités est trop éparpillée sur le net.

“Cette plainte ne nous étonne pas”, conclut Nouten. “Pas mal de compétences sont tellement morcelées qu’il est très malaisé de voir encore la forêt à travers les arbres. Tous les pouvoirs publics consentent des efforts pour promouvoir l’e-gouvernement, mais ils devraient aussi davantage être à l’écoute les uns des autres sur ce plan.”

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