Les Pays-Bas limitent leurs exportations de technologies sensibles en dehors de l’UE

La ministre néerlandaise du commerce extérieur et de l’aide au développement, Reinette Klever © Photo by Patrick van Katwijk/Getty Images
Pieterjan Van Leemputten

Les entreprises néerlandaises qui souhaitent exporter certaines ‘technologies sensibles et de haute valeur’ en dehors de l’Union européenne (UE), devront obtenir un permis d’exportation à partir de vendredi. Le fabricant de machines à puces ASML, entre autres, sera soumis à des restrictions à l’exportation.

Voilà ce qu’annonce la ministre néerlandaise du commerce extérieur et de l’aide au développement, Reinette Klever, dans une lettre adressée à la Chambre des représentants.

Selon Klever, son cabinet a imposé ces restrictions principalement pour des ‘considérations de sécurité nationale’. Si une technologie importante tombait entre de mauvaises mains, cela pourrait présenter des risques pour la sécurité publique, selon la ministre. ‘En outre, ces mesures peuvent maintenir des règles du jeu équitables, étant donné que d’autres pays ont annoncé et mis en œuvre des mesures similaires’, ajoute la ministre, en se référant aux restrictions à l’exportation imposées par les Etats-Unis.

Bien qu’ASML, comme pratiquement toutes les firmes de puces informatiques, tombe sous le coup de la mesure d’un point de vue légal, cela ne changera pas grand-chose. ‘Cela n’affectera pas la vente de nos machines à puces’, déclare un porte-parole d’ASML. L’entreprise établie à Veldhoven était déjà soumise à des contrôles à l’exportation antérieurs.

Du reste, seul ‘un nombre restreint d’entreprises seront soumises à cette mesure’, affirme la ministre. Outre les machines à puces, les entreprises qui souhaitent, par exemple, exporter des systèmes de refroidissement extrême et des ordinateurs quantiques en dehors de l’UE, devront désormais également demander un permis.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire