Les coûts de la cyber-attaque contre la ville d’Anvers pourraient s’élever à 70 millions d’euros
La cyber-attaque qui touche Anvers depuis un mois déjà, coûtera probablement quelque septante millions d’euros à la ville, en partie en raison des frais occasionnés et en partie à cause de la perte de revenus.
C’est dans la nuit du 5 au 6 décembre 2022 que la ville d’Anvers a découvert qu’elle avait été la cible d’une attaque au rançongiciel (ransomware). La bande de hackers Play avait mis la main sur un peu plus de 500 giga-octets de données et menaçait de les divulguer en cas de non-paiement d’une rançon. Comme par miracle, tel n’a provisoirement pas été le cas, même si la ville prétend ne rien avoir versé.
Mais cela ne résout pas pour autant l’impact de l’attaque. Selon le journal De Standaard, l’administration communale estime que les coûts supplémentaires générés par l’incident pourraient atteindre septante millions d’euros. Plus tard ce mois-ci, elle espère avoir davantage de précision sur le montant réel des frais occasionnés.
Aucune amende
Il est question en partie d’une perte de revenus, comme 1,2 million d’euros d’amendes de stationnement (hors parkings illégaux faisant l’objet d’une amende GAS), mais aussi comme des amendes infligées aux conducteurs de voitures polluantes dans la zone à faibles émissions ou des ventes ratées de laissez-passer journaliers ou de permis délivrés à cette fin, ce qui représente en général 870.000 euros par mois depuis le lancement de l’attaque jusqu’à aujourd’hui.
Côté coûts, il s’agit entre autres des heures supplémentaires prestées par Digipolis, l’organisation ICT de la ville, et des frais facturés par des experts externes qui aident la ville à examiner et à réparer son infrastructure. On ignore actuellement encore quel sera le montant de ces coûts supplémentaires.
Aujourd’hui, un mois plus tard, différentes applications numériques pour les citoyens anversois font leur réapparition en ligne, mais tout n’est pas encore revenu à la norme, loin de là. On ne sait pas non plus quelles informations ont été exactement volées, pas plus que la proportion des données des citoyens. Contrairement à ce que les pirates affirmèrent initialement, ces renseignement n’ont pas été divulgués. Même s’il n’est pas exclu que cela se produise encore.
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