L’eID comme carte de paiement
Deux jeunes start-ups bruxelloises, Loyaltek et Proxyclick, mettent en place un système permettant d’utiliser sa carte d’identité électronique comme moyen de paiement.
Deux jeunes start-ups bruxelloises, Loyaltek et Proxyclick, mettent en place un système permettant d’utiliser sa carte d’identité électronique comme moyen de paiement.
Désormais dans le portefeuille de chaque Belge, la carte d’identité électronique reste (trop) peu utilisée, si ce n’est pour Tax-on-Web (déclarations d’impôt), Police-on-Web (déclarations à la police) ou divers services administratifs communaux essentiellement. Même s’il est désormais possible d’acheter un billet de train SNCB avec son eID ou que la compagnie de transports De Lijn l’utilise pour vérifier les réductions possibles sur les titres de transport par exemple.
Mais désormais, l’eID peut être utilisée comme moyen de paiement. Le principe est assez similaire à celui de Proton, si ce n’est que la carte eID est utilisée (et qu’un code PIN doit être introduit). En pratique, le terminal de paiement et le logiciel IDPay ont été développé par la start-up Loyaltek, spécialisée dans les terminaux de paiement à prix abordable et les logiciels associés (elle fournit notamment les terminaux pour Ping-Ping, filiale de Belgacom, mais aussi pour différentes cartes de fidélité).
Pour sa part, Proxyclick (autre start-up bruxelloise qui conçoit des solutions de gestion du catering et de facility management, avec des produits comme la Cantine Virtuelle, le Visitor Management ou le Parking Management) a mis au point la solution de paiement. Le système implique la création d’un compte Proxyclick alimenté par du cash, une carte de crédit, des chèques repas, etc.
La première société à utiliser ce système – les partenaires parlent d’une première mondiale – est la multinationale Yara, leader en engrais pour l’agriculture et en produits chimiques pour réduire les émissions des moteurs diesel. Son quartier général de Bruxelles l’utilise dans sa cantine pour le paiement par ses employés de leur lunch puisque les employés affiliés à Proxyclick y payent désormais leur repas avec leur eID.
Les partenaires espèrent étendre leur solution à d’autres environnements, comme les écoles, les hôpitaux, les événements culturels, etc. “La technologie est au point, l’obstacle est davantage commercial”, résument fort pertinemment les partenaires qui précisent avoir consulté la Commission de la protection de la vie privée. Proxyclick souligne que sa solution est en cours d’exportation vers la Suisse et les Pays-Bas.
Ajoutons encore que ce marché est en plein bouleversement, avec l’arrivée de l’opérateur de cartes de crédit Maestro sur le marché de la carte de fidélité en partenariat avec Fidelsys, le lancement de la carte de fidélité sur l’eID par Fidelity, ou encore la percée du smartphone et du sans contact NFC pour les petits paiements (cf. Ping-Ping de Belgacom), sans parler du chèque repas sous forme de carte à puce.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici