Le WWF conçoit un outil en ligne offrant aux entreprises une vision de leur impact écologique
L’organisation environnementale WWF a présenté hier lundi le filtre des risques pour la biodiversité lors du Forum économique mondial. Cet instrument en ligne aidera les entreprises à passer en revue les risques de leurs activités commerciales pour la nature.
La perte de biodiversité – qui progresse à un rythme effréné – ne menace pas seulement le bien-être des générations futures. Elle devient aussi toujours davantage un problème économique pour les entreprises et les institutions financières. C’est ainsi que le déclin des pollinisateurs exerce un impact direct sur les prix des aliments.
Selon le Forum économique mondial, plus de la moitié du PIB global dépend de certains services écosystémiques.
Filtre des risques pour la biodiversité
L’identification des risques pour la biodiversité dans leur chaîne d’approvisionnement est un grand défi à relever pour les firmes. Le WWF lance par conséquent un instrument en ligne gratuit qui traduit la connaissance scientifique en conseils sur mesure pour les entreprises, appelé filtre des risques pour la biodiversité (FRB).
Les entreprises saisissent dans un premier temps toute une série de données sur leurs activités et leur chaîne d’approvisionnement. Le WWF offre aussi un support pour les multinationales en vue d’obtenir des informations fiables sur les acteurs tout en bas de la chaîne d’approvisionnement. Les institutions financières peuvent, elles, appliquer le filtre sur leur gamme de produits, afin d’évaluer l’impact écologique de leurs investissements.
Les risques sont ensuite cartographiés. Cela permet par exemple aux entreprises de savoir que leurs activités ‘contribuent’ à la raréfaction de l’eau, à la déforestation ou à la surpêche. C’est sur cette base que l’instrument répertorie les actions possibles pour rendre plus durablee telle ou telle chaîne d’approvisionnement.
Collaboration avec la NASA et la Banque Mondiale
Les données de l’outil de screening approfondi ont été fournies par le WWF même, l’Union Internationale pour la Protection de la Nature (UIPN), la NASA, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Banque Mondiale et l’agence des Nations Unies pour l’environnement notamment.
‘Les entreprises et les institutions financières constatent toujours plus que la lutte contre la perte de biodiversité représente un impératif commercial, mais beaucoup d’entre elles ne savent tout simplement pas par où commencer’, affirme Rebekah Church, experte en biodiversité chez WWF. ‘Cet instrument les aidera à mieux comprendre les risques liés à la biodiversité et à prendre les mesures urgentes pour stopper et inverser les dommages infligés à la nature.’
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