Le syndicat de la police tire la sonnette d’alarme à propos du manque de moyens: ‘Même pas assez de disques durs pour lire le contenu des ordinateurs saisis’
Divers services au sein de police judiciaire fédérale sont aux prises avec un manque chronique de personnel, mais aussi avec une pénurie aiguë de moyens. Voilà ce que dénonce le syndicat de la police Sypol.
Concrètement, il s’agit de quelques services centraux au sein de la police judiciaire fédérale, tels la lutte contre la corruption, le service qui combat la criminalité financière lourde et organisée, mais aussi la Federal Computer Crime Unit (FCCU) et les labos. “Le cadre prévu de 292 policiers manque d’un tiers d’effectifs”, déclare Ruddy Callewaert, délégué de Sypol. “C’est surtout la situation de sous-effectifs dans les laboratoires qui est préoccupante.”
La semaine dernière déjà, Walter Coenraets, directeur de la FCCU, se plaignait dans une note adressée au ministre de l’intérieur Jan Jambon d’une carence aiguë de personnel, ce qui mettait en péril le fonctionnement de son service. La FCCU compte actuellement 22 cyber-agents. Or, selon Coenraets, ce nombre va se réduire à 13 en septembre, alors qu’il en faudrait 44 au minimum, pour assurer un fonctionnement normal. Jambon a réagi en déclarant qu’il n’est pas facile de trouver les personnes adéquates pour remplir ces places ICT vacantes.
‘Pas de disques durs en suffisance’
En plus des sous-effectifs, il existe aussi un manque de moyens, selon le syndicat de la police. “A la FCCU, on n’a même pas de disques durs en suffisance. Pour lire le contenu d’un ordinateur saisi, il faut d’abord vider l’un des disques durs existants”, apprend-on.
Sypol dénonce le désintérêt de l’ex-directrice de la police fédérale, Caterine De Bolle, appelée à diriger Europol. Le syndicat demande donc en urgence au gouvernement du personnel et des moyens supplémentaires.
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