Le spécialiste en ‘digital performance’ Keynote fusionne avec son homologue Dynatrace

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Six mois après la scission de Dynatrace et de Compuware, le spécialiste APM américain fusionne avec son homologue Keynote. “Grâce à l’intégration, Dynatrace sera plus que jamais numéro un du marché dans sa niche”, explique Michael Allen, vp EMEA.

Même si Dynatrace propose, tout comme Keynote, des outils d’application performance management (APM), les deux entreprises sont assez complémentaires, ne serait-ce que parce qu’elles visent d’autres parties du marché. Le capital-risqueur Thoma Bravo, présent dans le capital des deux entreprises, était aussi de cet avis et a donc soutenu la fusion.

“Keynote se focalise sur l’APM as a service“, explique Michael Allen, vp EMEA chez Dynatrace. “Et avec Dynatrace, nous étions déjà le principal fournisseur d’APM as a service au monde grâce au rachat de Gomez. Ce qui est intéressant, c’est d’avoir à présent regroupé les deux plus grandes plates-formes sous un même toit.”

“Dynatrace fait du reste plus que de l’APM as a service. Nous travaillons par exemple aussi sur site (on premise). Mais les clients contrôlent leurs applis web de manière traditionnelle soit avec Gomez, soit avec Keynote. Il y a peu de chevauchement, si l’on considère la clientèle. Quoi qu’il en soit, nous devenons ensemble vraiment incontournables.”

Suite à l’intégration de Keynote, Dynatrace compte à présent au niveau mondial 1.750 collaborateurs et plus de 7.500 clients. Le chiffre d’affaires combiné est supérieur à 450 millions de dollars sur un marché pesant plus de 2,6 milliards de dollars.

Concurrence

Bien que la combinaison Dynatrace/Keynote soit le leader de marché absolu dans le domaine APM, la concurrence d’acteurs tels Tealeaf (IBM), Omniture (Adobe), mais aussi plus modestes comme BMC et New Relic s’avère intense.

“Cela se bagarre en effet fortement, maar Tealeaf et Omniture sont purement actives dans l’analytique web, tandis que l’application performance management, c’est plus que simplement des applis web, puisque c’est aussi du VoIP par exemple ou du SAP. Le nouveau venu New Relic n’a du reste qu’un seul centre de données à Chicago et n’offre pas de solution, lorsque les clients veulent contrôler des applis critiques telles SAP ou Citrix.”

“Mais en effet, nous sommes actifs sur un marché très concurrentiel qui, selon Gartner, a crû de 15,8 pour cent l’année dernière”, ajoute encore Allen. “A quoi est due cette croissance rapide? Les entreprises sont bouleversées par la révolution numérique, et les organisations qui ne veulent pas devenir des oiseaux pour le chat, doivent réagir toujours plus rapidement et pouvoir offrir une expérience similaire tant en mobile qu’en ligne aux clients toujours plus exigeants.”

“En même temps, la complexité croît également, alors que les budgets des CIO diminuent. Dans ce genre de constellation, nos outils, qui ‘benchmarkent’ et améliorent les expériences numériques, viennent bien à point (rire).”

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