L’on estime depuis assez longtemps déjà que la pornographie sera très importante pour la réalité virtuelle. En témoigne à présent le fait que le site Pornhub – un site à la YouTube, mais pour le porno – introduit une section de réalité virtuelle.
‘La réalité virtuelle est la prochaine étape dans le monde en évolution constante des loisirs pour adultes’, déclare Corey Price, vice-président de Pornhub, dans un communiqué de presse. Pour y réagir, le diffuseur collabore avec BaDoinkVR, un spécialiste du porno virtuel. Le site est l’un des plus importants au monde avec ses 60 millions de visiteurs par jour.
Le site a conçu sa propre Cardboard (à savoir une lunette VR en carton) que les utilisateurs peuvent solliciter gratuitement. Pour l’utiliser, Pornhub a incorporé l’appli Android de support de Cardboard. Les films VR peuvent certes être visionnés sur un ordinateur, mais pour garantir une véritable expérience, l’entreprise recommande d’utiliser des lunettes de réalité virtuelle. Il ne doit du reste pas s’agir uniquement de la Cardboard, mais tout aussi bien d’un modèle d’Oculus ou de HTC.
L’importance du porno
Dans le passé, le porno a été assez souvent déjà important pour lancer de nouvelles technologies au consommateur. Tel fut en effet le cas fin des années 50 avec le film 8 mm. La demande de caméras et de projecteurs crût alors énormément suite à la sortie de courts métrages où l’on voyait des femmes se dévêtir et poser devant la caméra. Bien plus tard – dans les années ’70 -, il y eut aussi le clash vidéo opposant VHS et Betamax.
Sony possédait le système Betamax offrant une meilleure qualité vidéo, mais l’entreprise se refusait à ce qu’il serve à la pornographie. Or à la fin des années ’70, la moitié des vidéos vendues aux Etats-Unis se composait de porno, ce qui fait que c’est le système VHS qui l’emporta et devint la nouvelle norme. Par la suite, c’est le DVD qui s’imposa très rapidement grâce à sa qualité et à sa capacité de stockage supérieurs. Même internet doit beaucoup au porno: pouvoir regarder ce genre de films chez soi au lieu de se rendre à la vidéothèque, un moment souvent gênant, fut un solide argument de vente.
