Le siège d’Econocom-ECS sera en Belgique
Econocom-ECS devient un groupe de 1,6 milliard EUR fort de près de 4.000 collaborateurs. Dont le siège social restera en Belgique.
Avec l’annonce du rachat de son homologue ECS, le prestataire de services informatiques Econocom devient un groupe de 1,6 milliard EUR fort de près de 4.000 collaborateurs. Dont le siège social restera en Belgique.
L’annonce du rachat d’ECS par Econocom est celui des n° 1 et 2 dans leur secteur d’activité. Et de deux sociétés ayant des racines communes puisqu’ECS avait été fondée par Jean-Louis Bouchard qui l’avait revendu en ’82 à la Société Générale française tout en gardant les filiales à l’étranger, rebaptisées Econocom.
Et deux sociétés actives pratiquement sur les mêmes zones géographiques et les mêmes segments de marché, à savoir surtout le leasing informatique, même si Econocom propose en outre des produits et solutions, ainsi que des services en télécoms et des services gérés. Sachant qu’ECS s’adresse plutôt aux PME alors qu’Econocom cible les grands comptes.
Les deux sociétés sont aussi de taille assez similaire: ECS réalise 871 millions EUR de chiffre d’affaires avec 1.500 collaborateurs, conte 759 millions EUR pour Econocom avec 2.300 collaborateurs. Mais les chiffres cachent de fortes disparités par pays car si les 2 sociétés sont de taille similaire en France (où une restructuration est prévue), ECS est très présente en Italie et par contre très peu active en Belgique. Ainsi, Econocom réalise 316 millions EUR dans le Benelux, contre 35 millions pour ECS, pour un effectif de 850 personnes environ.
“Ce rachat présente dans le Belux de belles opportunités, commente Chantal De Vrieze, directrice général Belux. ECS était très présente chez nous dans les grandes banques avec son offre de business continuity, même si l’activité a reculé ces derniers temps.”
De son côté, Bruno Lemaistre, group managing director, ajoute que le siège social du nouveau groupe Econocom-ECS (pas de changement de nom prévu avant 2011) sera établi en Belgique, comme c’était le cas pour Econocom. D’ailleurs, confie-t-il, “si nous avons remporté le contrat Airbus [50 millions EUR, ndlr], c’est grâce au fait qu’Econocom est une société belge.”
Reste une question: comment les clients vont-ils réagir face à la fusion des deux poids lourds du marché du leasing IT, sachant que Bruno Lemaistre précise que “nous allons gagner beaucoup de temps dans les négociations avec les clients et prospects qui étaient souvent les mêmes pour Econocom et ECS.” Propos confirmé par Chantal De Vrieze: “Nous ne devrons plus nous battre sur les mêmes offres.” Avec un risque de perte de concurrence pour le client…
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