Le retour à Windows coûterait des millions à la ville de Munich
Si Munich en revenait effectivement à Windows au bout de dix ans, cela lui coûterait des millions d’euros supplémentaires.
En tant que troisième plus grande ville d’Allemagne, Munich est un exemple pour les pouvoirs publics qui ont migré de Microsoft vers Linux. La ville n’a actuellement aucun plan concret pour faire marche arrière, mais une étude de son infrastructure IT passe depuis l’été dernier en revue les effets d’un trajet inverse.
L’impact complet n’a pas encore été calculé, mais le bourgmestre Dieter Reiter a quand même expliqué la semaine dernière qu’un retour à Windows 7 entraînerait le remplacement de quatorze mille PC pour un montant de 3,15 millions d’euros et encore, sans compter les licences software. D’autres coûts infrastructurels n’ont pas non plus été pris en compte. Quant au passage à Windows 8, il s’avérerait plus onéreux encore, selon le bourgmestre.
Un retour à Windows signifierait également que la ville devrait amortir quatorze millions d’euros en frais. Cette somme avait été en son temps consacrée à la migration vers LiMux, l’appellation du projet IT open source de la ville et également de la distribution Linux (basée Ubuntu), mais aussi à OpenOffice, à d’autres logiciels open source et, évidemment, à la formation, à la migration, à l’implémentation et au support des systèmes.
En même temps, le passage aux systèmes open source aurait déjà rapporté 11 millions d’euros à la ville et ce, parce que la version basée Ubuntu utilisée par cette dernière exige moins de hardware de pointe.
La ville va ultérieurement examiner sans nul doute de manière plus détaillée encore les coûts allant de pair avec un éventuel retour. Mais l’évaluation critique de l’impact a ces dernières semaines déjà provoqué pas mal de réactions au niveau mondial. C’est ainsi que dans une interview accordée au magazine allemand Stadtbild, le bourgmestre s’est dit fan de Microsoft, ce qui laissait supposer qu’il ne pouvait prendre de décision objective en la matière. Mais selon lui, l’étude a eu lieu suite à un éventail de remarques à propos de l’infrastructure IT et pas nécessairement à cause de l’utilisation de software open source.
Dans le prochain numéro de Data News, nous consacrerons un article à une ville belge qui, il y a quelques années, avait opté pour Google Apps, pour en revenir ensuite à Microsoft.
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