Le poulpe et la BI
Si La Fontaine avait vécu en ce début de 21e siècle et s’était intéressé à l’informatique, peut-être nous aurait-il gratifié d’une fable sur le poulpe et la business intelligence.
Si La Fontaine avait vécu en ce début de 21e siècle et s’était intéressé à l’informatique, peut-être nous aurait-il gratifié d’une fable sur le poulpe et la business intelligence.
Il était une fois (désolé, nous n’avons pas le talent de l’illustre poète) une société bruxelloise spécialisée en BI qui entendait surfer sur la vague de la Coupe du Monde de football (certes, ils furent nombreux les fournisseurs à profiter du ballon rond pour mettre en avant leur technologie, parfois à la limite du ridicule, qui ne tue plus…). Elle propose donc un concours visant à trouver le futur champion du monde 2010 en analysant les performances des joueurs et des équipes au travers d’un PKI FIFA World Cup 2010. Elle crée pour ce faire des tableaux de bord sophistiqués destinés à permettre de faire le bon choix, associés à des indicateurs de performances. Avec à la clé la possibilité de gagner une formation à son produit BI.
Enfer et damnation, seuls 12% des participants ont pris “la bonne décision” et ont pronostiqué l’Espagne championne du monde. Dans le même temps, dans son aquarium Sea Life d’Oberhausen en Allemagne, Paul le poulpe parvenait, sans le moindre recours à l’informatique, à deviner le nom de l’équipe gagnante de la Coupe du Monde. Mieux encore, l’invertébré a réalisé un parcours sans faute et a pronostiqué à chaque fois le vainqueur du match où l’Allemagne jouait, ainsi donc que le vainqueur de la finale. Et à l’Euro 2008 déjà, la pieuvre avait réalisé un 4 sur 6 sur les matches de l’équipe allemande.
A quand un poulpe en lieu et place d’un ordinateur sur le bureau du comité de direction des multinationales lors des réunions stratégiques?
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