Le papier, non merci!
A partir du 1er juin, les professeurs de l’enseignement flamand pourront recevoir leur fiche de paie par voie électronique.
A partir du 1er juin, les professeurs de l’enseignement flamand pourront recevoir leur fiche de paie par voie électronique.
Si les 180.000 membres du personnel enseignant sont d’accord, cela permettra d’économiser 2,5 millions de feuilles de papier par an. L’enseignement utilisera à cette fin le service ZoomIt d’Isabel, le réseau sécurisé des banques. Les personnes qui effectuent leurs opérations bancaires à domicile, peuvent également se faire délivrer depuis le début de l’année les factures de différentes entreprises par voie électronique via ZoomIt.
Ce ne sont là évidemment que quelques gouttes d’eau dans l’océan. L’on évalue en effet à 95% toutes les informations professionnelles qui sont encore stockées sur papier. Si chaque employé imprimait la moitié de ses documents en recto verso, cela ferait diminuer d’un quart la consommation de papier. On parlerait alors de 2.500 feuilles par employé. Chaque année, la consommation mondiale de papier croît encore de 2%. En Belgique, la consommation de papier par tête de pipe est estimée à 366 kg. 35% de tous les déchets se compose de papier. D’ici l’an prochain, l’UE entend recycler 66% de tout le papier. Cet objectif sera probablement atteint, puisque nous en sommes déjà très près.
Recycler n’est toutefois pas suffisant. Le recyclage du papier consomme aussi de l’eau et de l’énergie. De plus, il y a de la perte car le papier ne peut être éternellement renouvelé. Il nous faut réduire notre consommation de papier. Pour des raisons environnementales, mais aussi pour le coût. Réduire d’un quart la consommation de papier permet d’économiser facilement 35 EUR/employé/an (uniquement sur le prix du papier car si nous tenons compte des frais d’impression et autres, l’on pourrait économiser plus de 100 EUR/employé/an).
Pourquoi imprime-t-on? Parce que personne n’aime lire un écran d’ordinateur. Aujourd’hui, le matériel pédagogique est généralement fourni par voie électronique. Chaque étudiant sait ce qu’il lui en coûte de l’imprimer. Apprendre sur l’ordinateur est tout simplement impossible.
Il existe néanmoins une alternative: les e-books. Récemment, j’ai testé l’iRex Digital Reader 1000S, une “planche de lecture” numérique à la fois mince et légère avec écran de 25,9 cm. L’écran sans reflet offre une résolution de 160 dpi et quasiment la même qualité de lecture que le papier proprement dit. Pleinement chargée, sa batterie lithium-ion non échangeable a une autonomie de 25 heures. L’iRex 1000S est compatible avec PressDisplay.com, un site web américain innovant permettant de lire et télécharger plus de 800 journaux électroniques, exportables ensuite vers l’e-lecteur. Mais il est évidemment possible aussi d’y lire des documents électroniques, notamment en format pdf. C’est aussi le cas sur le Sony Digital Reader PRS-505, mais avec son écran assez petit de 15 cm, ce dernier convient mieux à la lecture électronique de livres que de cours.
Récemment, je me suis forcé à lire divers journaux, magazines, cours et livres électroniques. Finalement, cela ne m’a pas été pénible, au contraire. J’ai même pu y faire des annotations à mon gré. Avec les documents papier, il n’est possible ni de rendre les annotations tantôt visibles, tantôt invisibles, ni de les exporter, ni, si besoin est, de les convertir par OCR en texte informatique. Cela ne pose aucun problème à l’iRex et au Sony. L’un des livres que j’ai lu électroniquement, était The Black Swan: The Impact of the Highly Improbable de Nassim Nicholas Taleb. Je vous le conseille! L’e-book est provisoirement peut-être encore un vilain petit canard plutôt qu’un cygne noir, mais j’ose espérer que son usage sera bientôt entré dans les moeurs. Selon moi, l’e-lecture est enfin sur le point de percer.
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