‘Le paiement biométrique… monnaie courante d’ici 2020’
Payer au moyen d’une empreinte digitale, c’est possible aujourd’hui déjà. Mais s’il n’en tient qu’à Mastercard, le contrôle des paiements par la voix, le doigt ou le selfie deviendra tout à fait normal dans quelques années.
L’entreprise de cartes de crédit déploiera la prochaine génération de solutions d’authentification biométriques à partir de 2016. A l’horizon 2020, elle s’attend à ce que ces solutions soient absolument entrées dans les moeurs pour le contrôle des paiements.
“Il s’agira d’une réelle avancée pour les clients. Un balayage du doigt est quand même plus agréable qu’un login sur un petit écran”, déclare Chris Kangas, senior business leader Contactless Payment Solutions chez Mastercard Europe. Et d’évoquer dans un premier temps la reconnaissance vocale, celle des empreintes digitales et du visage, mais cela ne s’arrêtera probablement pas là.
“Les essais vont bon train pour l’instant”, affirme Kangas à Data News. “Et ce, tant chez les services de paiement propriétaires tels Apple Pay et Samsung Pay que chez les institutions de paiement générales. “Avec Apple, nous avons par exemple des contacts bien avancés en vue de déterminer si les empreintes digitales sont suffisamment sûres pour le paiement. La dernière chose que l’on souhaite lire dans la presse, c’est qu’un tel système a été piraté et que des consommateurs ont ainsi été spoliés.”
Dans la pratique, ce genre de confirmation biométrique sera rarement le seul moyen utilisé. En coulisses, les entreprises de paiement examineront également les habitudes des clients. Quiconque commande tous les mardis un café dans une gare, ne devra même peut-être pas devoir confirmer pour pouvoir payer. Mais si une transaction s’effectue sur votre compte de paiement à partir d’un autre appareil ou en cas d’un montant anormalement élevé, il se peut qu’un scan ou un code pin soit encore requis.
Et ce, même s’il est possible qu’en Europe, l’on doive toujours conserver sous la main un code pin ou un mot de passe, simplement parce que la loi sur les paiements l’exige. C’est ainsi que les banques centrales européennes planchent actuellement sur des directives d’authentification des achats en ligne et mobiles. Elles décideront donc si (et pour quels types de paiement) nous devrons utiliser un code pin, un mot de passe ou une partie de notre corps.
Cet article est un préambule à un dossier plus approfondi sur le paiement mobile à paraître dans le prochain numéro papier de Data News.
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