Le monde des entreprises guère enthousiaste à propos de .vlaanderen
Les entreprises flamandes réfutent l’extension internet .vlaanderen. Voilà ce qui ressort d’un sondage qu’a fait effectuer la présidente de BeCommerce, Patricia Ceysens (Open VLD).
Les entreprises flamandes réfutent l’extension internet .vlaanderen. Voilà ce qui ressort d’un sondage qu’a fait effectuer la présidente de BeCommerce, Patricia Ceysens (Open VLD). “Les pouvoirs publics ont en fait créé une nouvelle charge professionnelle.” DNS Belgium obtient le feu vert pour le déploiement de l’extension internet .vlaanderen, comme vous avez pu le lire par ailleurs sur ce site. La question est à présent de savoir si ce nouveau domaine de haut niveau (TLD) a bien un intérêt dans nos contrées. Oui et non, d’après un sondage qui a été commandité par la présidente de BeCommerce, Patricia Ceysens (Open VLD), auprès de 300 villes et communes et de 1.000 ‘Trends Gazellen’.
Les entreprises flamandes ne sont guère enthousiastes à propos de .vlaanderen. “Trois quarts (73 pour cent) des 291 entreprises qui nous ont renvoyé le formulaire, ont répondu qu’elles n’avaient pas l’intention d’associer leur nom au domaine régional de haut niveau”, explique Ceysens.
“Le principal obstacle est de nature pratique. Nombre de chefs d’entreprise trouvent .vlaanderen trop long et trop peu international. Ils ne voient pas la moindre plus value économique dans ce domaine de haut niveau et acquerraient une extension .vlaanderen surtout pour des raisons défensives. Il en résulte que le gouvernement flamand a en fait créé une nouvelle espèce de charge professionnelle annuelle.”
Ceysens, qui est aussi présidente de la ‘Commissie voor Economie, Innovatie, Werk en Sociale Economie’, y est complètement opposée: “Voilà pourquoi je souhaiterais inviter le gouvernement flamand à mettre .vlaanderen sur le marché en premier lieu en tant que domaine de haut niveau administratif et civil et à provisoirement ne pas ouvrir le TLD aux entreprises, afin de leur épargner cette surcharge.”
Le sondage démontre par contre aussi que de nombreux organes administratifs voient un avantage dans .vlaanderen. “62 pour cent des 258 villes et communes qui ont réagi, ont en effet l’intention de combiner leur nom au domaine de haut niveau. Ici, ‘seuls’ 36 pour cent rejettent le suffixe internet”, apprend-on.
Coup politique “Nos villes et communes se montrent donc plus positifs vis-à-vis de .vlaanderen que les entreprises”, ajoute encore Ceysens, qui insiste une fois de plus sur le fait qu’il n’appartient pas au gouvernement flamand de prendre part à l’inflation imminente des noms de domaine sans stratégie claire.
“Je crains un peu que le dossier .vlaanderen soit un coup politique de Kris Peeters (CD&V) pour s’attirer les bonnes grâces de la N-VA. ‘On ne risque rien à essayer’, a-t-on dû penser au cabinet. Alors que l’on devrait en réalité ouvrir un débat fondamental sur la manière dont notre société évolue vers une économie numérique et sur la façon dont on peut offrir une plus-value claire avec .vlaanderen. Cela ne s’est jamais fait.”
“Et même si de nombreux entrepreneurs locaux seront bientôt confrontés à l’arrivée de centaines de nouvelles extensions internet telles .shop, .wine, .food et .vlaanderen, c’est encore et toujours pour la plupart d’entre eux quelque chose qui est loin de les toucher de près”, poursuit la présidente de BeCommerce.
Ceysens prévient qu’il en ressort une fois encore que la Flandre accuse du retard sur le plan de la transition vers une économie numérique.
“D’études faisant autorité réalisées par The Boston Consulting Group, il apparaît que les consommateurs et les entreprises se montrent encore et toujours réservées en matière d’e-commerce, surtout en comparaison avec nos pays voisins. Si l’on lance alors une extension .vlaanderen sans plan concret ou sans vision claire, ce n’est rien de plus qu’un coup dans l’eau.”
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