Le mobile maintient Belgacom à flot
Pour son 1er semestre 2013, le groupe Belgacom aura enregistré une baisse de 0,9% de son chiffre d’affaires à 3,168 milliards € et un recul de son EBIDTA de 4,1% à 871 millions €. Des chiffres conformes à ses prévisions.
Des résultats dont se félicite son CEO, Didier Bellens, qui insiste sur la croissance des ventes dans le domaine du mobile, malgré une rupture du marché en octobre 2012 suite à la nouvelle loi télécoms (qui réduit à 6 mois la durée des contrats pour les entreprises) et la signature du contrat MNVO entre Mobistar et Telenet qui a attisé la concurrence. Du coup, Belgacom s’est efforcé à la fois de réduire le churn (la rotation de clients) au 1er trimestre, puis de développer de nouvelles offres marketing à la sélectives et ciblées dans le mobile (d’où + 189.000 nouveaux clients mobiles postpaid par ex.). Autre axe de développement, la convergence face pour concurrencer les opérateurs ‘mobile only’.
L’entité Consumer se réjouit de la baisse du churn en mobile, de la hausse des clients mobile postpaid et du succès de la convergence (le triple play associé à de nouveaux composants mobiles, comme TV Everywhere). De son côté, l’entité Enterprise continue à investir dans les appareils et les applications, tout en renforçant son offre telco et en mobile. Enfin, BICS (la filiale spécialisée dans le trafic international en partenariat avec MTN et Swisscom) se dit “profitable et en croissance”, avec une augmentation de 5% de son chiffre d’affaires.
Sur le 2e semestre, Belgacom entend poursuivre sa stratégie actuelle, “sans casser les prix, souligne Bellens, mais en proposant davantage de services pour un prix identique.” Par ailleurs, le groupe se devra d’adapter ses coûts, notamment de personnel (vu l’indexation qui se traduira forcément par une hausse des salaires). “Sans licenciements”, affirme Bellens qui évoque une nécessité de réduire les coûts de 50 à 60 millions € en 2014, sans davantage de détails.
Interrogé sur sa sortie remarquée sur le 4G à Bruxelles et son fameux “Fuck you!”, Didier Bellens se réjouit d’avoir ainsi suscité le débat et amené les acteurs autour de la table. “Il s’agit désormais de s’accorder sur des normes minimales, normes qui pourront ensuite être revues en fonction de l’évolution future de la demande. Il appartient désormais au Parlement bruxellois de se mettre au travail.”
Par ailleurs, dans le dossier DTS (Dexia Technology Services, voir notre site web de ce jour), Belgacom précise qu’elle ne s’est pas retirée du dossier, mais se positionnera en sous-traitant d’IBM dans une construction nouvelle.
Ajoutons que Belgacom maintient ses objectifs financiers pour l’exercice 2013, à savoir un chiffre d’affaires en diminution de 1 à 2%, un EBITDA en baisse de 4 à 6% et un Capex situé entre 13 et 14% des revenus.
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