Le grippe pousse à adapter la ‘business continuity’
L’ajustement du ‘business continuity planning’ (BCP) en fonction de la pandémie grippale doit constituer aujourd’hui une top-priorité pour les entreprises. Voilà le conseil prodigué par l’association des experts en sécurité, l’ISSA.
L’ajustement du ‘business continuity planning’ (BCP) en fonction de la pandémie grippale doit constituer aujourd’hui une top-priorité pour les entreprises. Voilà le conseil prodigué par l’association des experts en sécurité, l’ISSA.
Lors d’un meeting de la division ‘Brussels-European’ de l’Information Systems Security Association (ISSA), l’orateur invité Marc Vael, ‘partner’ chez Across Technology, a expliqué comment les plans de continuité professionnelle doivent être adaptés dans les entreprises en fonction de la pandémie grippale qu’on connaît.
La lente évolution actuelle de la pandémie de grippe porcine ne peut endormir les entreprises. Une pandémie grippale évolue en effet généralement en trois vagues, où la deuxième peut être la plus mortelle. La première touche probablement à sa fin aujourd’hui. La deuxième peut être attendue en automne.
La plupart des BCP, y compris l’aspect ICT de ces plans, se basent sur une catastrophe qui ne se manifeste que dans l’entreprise même (incendie, inondation, …). Une pandémie exerce par contre dans sa forme la plus sévère un impact sur l’économie à l’échelle nationale et même internationale, avec, à la clé, une profonde perturbation de la collaboration entre les entreprises.
Les entreprises doivent entre autres envisager la maladie ou l’absence (à cause de la maladie de tiers) de membres de leur personnel, des problèmes dans l’apport de matières premières ou dans les livraisons diverses, de fortes diminutions de la demande (voire un pic en fonction de la nature de l’entreprise), une perturbation des équipements d’utilité publique (électricité, eau, communication, soins de santé, alimentation…), une modification des priorités au niveau gouvernemental,… Et c’est loin d’être exhaustif.
Les procédures et ‘policies’ nécessaires, ainsi que les prévisions visant à rendre tout cela abordable, en collaboration ou non avec des partenaires et les autorités, exigent une préparation poussée, à laquelle il convient d’accorder son attention sans tarder.
Ce qui est crucial dans les BCP, c’est un support efficace assuré par la haute direction des entreprises via des décisions claires et suivies de très près. Ces décisions doivent être prises maintenant. Surtout, s’il faut encore les mettre en pratique, avant que la prochaine vague ne se présente. En outre, les entreprises doivent également prévoir un laps de temps suffisant pour débattre et (de préférence) tester, dans le cadre d’un exercice, la collaboration avec les fournisseurs et les clients, ainsi qu’avec les autorités locales et (si nécessaire) nationales.
Autre point tout aussi crucial: les entreprises doivent s’informer dans le détail, notamment en faisant appel à un conseiller médical, en vue d’évaluer objectivement les problèmes. Il est en effet peu sensé de vouloir se préparer à une catastrophe en la sous-estimant. Malgré la phase 6 à laquelle est passée l’organisation mondiale de la santé, il convient d’adopter une approche réaliste basée sur des informations fiables.
Ces infos se trouvent sur les sites suivants:Belgique: http://www.influenza.be (avec une amorce de BCP)International: http://www.who.intEtats-Unis: http://www.cdc.gov/H1N1Europe: http://www.ecdc.europa.eu
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