Le gouvernement belge garde sa confiance dans le software de Kaspersky

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Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Le Centre pour la Cyber-sécurité Belgique (CCB) ne voit aucune raison de renoncer à l’utilisation des logiciels antivirus de Kaspersky Lab au sein des instances publiques belges. Voilà ce qu’a déclaré le premier ministre Charles Michel à la Chambre.

Selon le CCB, aucune information technique objective ou étude indépendante ne peut démontrer que les applications de Kaspersky Lab seraient malveillantes ou constitueraient une menace pour la sécurité numérique du pays. C’est en teneur ce qu’a annoncé le premier ministre Charles Michel à la Chambre en réponse à une question du député Brecht Vermeulen (N-VA).

Le CCB ne suit donc pas l’exemple de son pendant néerlandais NCSC. Par crainte d’une ingérence des services de sécurité russes et d’une utilisation non-éthique des logiciels de Kaspersky Lab, ces derniers ont été progressivement exclus aux Pays-Bas. “Il est vrai que le gouvernement belge ne suit pas la politique enflammée qui se manifeste parfois ailleurs. Il est logique que chaque nation protège ses intérêts, mais il ne faut pas être naïf. Même les états amis se livrent à de l’espionnage. Pensons au piratage de Belgacom en 2013 ou au téléphone d’Angela Merkel mis sur écoute par les Américains”, déclare Brecht Vermeulen.

Kaspersky Lab vient d’ailleurs de déménager ses activités de base de Russie en Suisse. Tout spécialement pour le Benelux, des mesures complémentaires devraient être prises sous la forme du Kaspersky Private Security Network. Cela signifie que les logiciels resteront gérés au sein du Benelux et que les informations liées à l’analyse des menaces demeureront endéans les frontières de l’Union européenne.

En collaboration avec DutchITchannel.nl

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