Le fondeur de puce Dialog s’empare de son homologue Atmel pour 4 milliards d’euros
Le producteur allemand de semi-conducteurs Dialog Semiconductor rachète son homologue américain Atmel pour 4,6 milliards de dollars (4 milliards d’euros). Il s’agit là de la énième reprise successive sur le marché des puces en consolidation rapide.
Dialog, qui fournit entre autres des puces pour les smartphones et les tablettes d’Apple et de Samsung, espère avec ce rachat pouvoir diversifier davantage encore sa clientèle et renforcer sa présence sur le marché Internet of Things (IoT). L’entreprise américaine Atmel est en effet spécialisée dans les semi-conducteurs pour appareils intelligents et connectés.
Il apparaît de la vague de rachats de ces derniers mois que l’internet des choses est considéré comme un marché en croissance incontestable, entraînant pas mal de bouleversements dans le secteur des puces.
Le numéro un du marché, Intel, avait annoncé en juin dernier racheter Altera pour 16,7 milliards de dollars, alors qu’Avago (Singapour) a repris son homologue américain Broadcom pour 37 milliards de dollars (l’un des plus importants accords technologiques à ce jour), et que la néerlandaise NXP a déboursé il y a quelques mois 11,8 milliards de dollars pour acquérir Freescale et Athena.
“Le temps des ordinateurs est révolu. Nous sommes à l’apogée de la période mobile, et nous sommes sur le point d’entrer dans l’ère de l’internet des choses”, affirme Jalal Bagherli, le CEO de Dialog. “Il est donc logique que les fabricants de puces se repositionnent.”
L’année dernière, Dialog Semiconductor a enregistré un chiffre d’affaires d’1,2 milliard de dollars et compte Apple comme principal client. Après l’acquisition d’Atmel, le chiffre d’affaires consolidé s’établira à 2,7 milliards de dollars. 45 pour cent des rentrées annuelles proviendront des capteurs. La fusion devrait fournir pour 150 millions de dollars d’avantages synergétiques dans les deux années à venir.
Atmel s’était elle-même mise en vente il y a un petit temps déjà et aurait initialement négocié avec le fabricant chinois de semi-conducteurs China Electronics. L’an dernier, les Américains avaient toutefois changé leur fusil d’épaule et s’étaient, mais en vain, tourné vers l’entreprise suisse AMS.
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