Luc Blyaert
Le fauteuil roulant et les montagnes russes
Notre grand-mère fêtait cette semaine ses 100 ans. Toujours aussi fringante, alerte et fière. Et dégourdie. Son déambulateur, elle ne l’a remisé que l’an dernier. Au profit d’un fauteuil roulant comme moyen de transport. Lorsque les premiers ordinateurs à prix abordable ont fait leur apparition, elle avait 75 ans. Lorsque le premier navigeur web convivial Mosaic a vu je jour, elle en avait 81. Elle a tout laissé passer. Sauf un GSM qu’elle a essayé avant de l’abandonner, trop complexe. Même le téléphone fixe a entre-temps disparu. Pour elle, la télévision était et est le support d’information par excellence.
Notre grand-mère fêtait cette semaine ses 100 ans. Toujours aussi fringante, alerte et fière. Et dégourdie. Son déambulateur, elle ne l’a remisé que l’an dernier. Au profit d’un fauteuil roulant comme moyen de transport. Lorsque les premiers ordinateurs à prix abordable ont fait leur apparition, elle avait 75 ans. Lorsque le premier navigeur web convivial Mosaic a vu je jour, elle en avait 81. Elle a tout laissé passer. Sauf un GSM qu’elle a essayé avant de l’abandonner, trop complexe. Même le téléphone fixe a entre-temps disparu. Pour elle, la télévision était et est le support d’information par excellence.
Voilà qui prouve l’état encore embryonnaire du secteur IT: pour le grand public, il s’agit tout au plus d’un adolescent, sans guère d’expérience, avec son acné, mais aussi ses failles et ses nombreux manquements, mais fort d’un potentiel énorme. Au milieu des années ’90, nous écrivions année après année que le réseau local LAN était à son apogée et nous titrions que l’IT-manager devait embrayer sur cette évolution. Aujourd’hui, on parle déjà de body area network.
Le volume de données produites au cours des 10 dernières années surpasse largement la quantité d’informations générées au cours de 3.000 années précédentes. Et les montagnes russes ne semblent pas s’arrêter. Tout va plus vite, plus fort. Et si nous parlons aujourd’hui de big data, qu’en sera-t-il en 2040?
Nous sommes rivés sur nos ordinateurs, tablettes, GSM et écrans de TV pour absorber le flux d’informations qui déferle chaque jour comme un tsunami. Les médias sociaux regorgent de données personnelles et nous serons demain dotés d’une puce GPS, et donc traçables partout, tandis que notre lentille oculaire captera automatiquement les données des passants et compatriotes. Big brother est toujours là.
Ce ne sera plus pour notre grand-mère. Où en serons-nous lorsque le secteur IT aura 101 ans? Qui sait, peut-être serons-nous encore là.
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