Le directeur de Google Belgique plaide en faveur d’un plan ambitieux pour guider notre pays dans l’ère AI

Thierry Geerts, country director de Google Belgique. © BELGAIMAGE/ Julien Leroy
Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Thierry Geerts, directeur de Google Belgique, plaide pour faire de la Belgique un centre mondial de l’intelligence artificielle. Dans son livre ‘Digitalis’, il émet un certain nombre de propositions dans ce but.

Dans ‘Digitalis’, Geerts fait référence à un pays comptant plus de 4 milliards d’habitants connectés à internet. ‘Pourquoi ne déploierions-nous pas un plan ambitieux visant à faire de la Belgique la capitale de Digitalis?’, telle est en substance la question qu’il pose dans son livre, qui a été présente hier jeudi.

Geerts renvoie aux années 80, lorsque le salon technologique Flanders Technology International a été créé et lorsque sous l’impulsion de Gaston Geens, un projet prometteur avait été mis en oeuvre pour faire de la Flandre une région à haute capacité technologique. C’est grâce à ce genre d’initiative que l’on doit, selon Geerts, le succès actuel du centre de recherche louvaniste Imec notamment. “Cela illustre bien comment une histoire inspirante et attirante peut poser les bases du succès pendant plusieurs décennies. C’est d’une telle histoire que nous avons de nouveau besoin aujourd’hui. Comme nous avons accueilli à bras ouverts la robotique dans les années 80 pour y faire oeuvre de pionnier, nous pourrions faire de même à présent avec l’intelligence artificielle”, écrit-il.

Geerts observe que la Belgique possède un grand nombre de spécialistes en AI, mais que cette expertise est disséminée dans les différentes universités. Pour conjuguer les forces, il propose de fonder une ‘université virtuelle de l’intelligence artificielle’.

Le directeur de Google Belgique ajoute que l’ère de l’AI arrive à grands pas et qu’elle ira de pair avec des questions à la fois éthiques et morales. “Jouer soi-même un rôle de précurseur dans le développement de la technologie, c’est la meilleure façon de protéger nos propres normes et valeurs.”

Il plaide aussi pour que les autorités jouent un rôle plus actif en vue de mettre la numérisation sur de bons rails: “Si les pouvoirs publics mettent en place une solide vision en matière de numérisation et de développement de l’intelligence artificielle et que les mesures stratégiques des différents gouvernements s’y adaptent, cela pourrait constituer un important moteur pour notre économie et, par extension, pour toute la société.”

Pour rationaliser toutes les initiatives, il recommande entre autres de recruter un Chief Digital Officer (CDO) pour la Belgique, tout comme la Suède l’a fait au début de cette année. “Si le CDO reçoit un soutien politique total, il pourra faire de la numérisation la top-priorité absolue pour les différents gouvernements en place dans notre pays.”

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