Le coronavirus n’a guère eu d’impact sur l’ICT belge
L’impact de la Covid-19 semble très limité sur les entreprises ICT belges. Voilà ce qui ressort d’une première analyse de Trends Business Information dans le cadre du Trends Top ICT.
Les opérateurs télécoms et les distributeurs ICT occupent à nouveau cette année – sans grande surprise – le sommet du Trends Top ICT, le classement des plus grandes entreprises ICT belges basé sur le chiffre d’affaires. Proximus reste la plus grande société ICT de notre pays, avec un chiffre d’affaires de 3,88 milliards €. BICS – le département ‘carrier’ – n’est pas inclus et se retrouve à la 6e place avec 1,15 milliard € de chiffre d’affaires. Les distributeurs Avnet Europe et Tech Data se situent aux 2e et 3e places avec respectivement 3,1 et 2 milliards € de chiffre d’affaires. Les places 4 et 5 sont occupées par Telenet (1,95 milliard €) et Orange (1,25 milliard €). A partir de la 7e place, le chiffre d’affaires se situe à moins de 1 milliard €, avec Swift (841 millions €), Barco (772 millions €) et IBM (614 millions €). TS Europe – filiale de Tech Data – ferme le top 10 avec 573 millions € de chiffre d’affaires.
Il s’agit pour être précis de chiffres de 2019, soit le dernier exercice comptable complet disponible. Une question logique qui se pose évidemment est de savoir quelle sera l’évolution en 2020 ainsi que l’impact du coronavirus. Pour répondre à cette question, nous analyserons donc la solvabilité. Cette solvabilité permet de voir plus précisément dans quelle mesure une entreprise peut absorber des chocs financiers.
Environ 62% du top 2.000 affiche une solvabilité d’au moins 25%, ce qui permet de qualifier ces entreprises de très saines. Un petit 7% en revanche présentait déjà une solvabilité négative pour l’exercice 2019, alors que pour 14,4% des entreprises ICT, la solvabilité se situe entre 15 et 25%, contre 16,8% qui ont une solvabilité entre 0 et 15%.
Trends Business Information a mis au point un test de stress, à savoir un algorithme qui analyse plusieurs critères financiers, mais tient également compte de différentes mesures de soutien public en matière de coronavirus. Que se passe-t-il lorsque l’on soumet ce test de stress à la solvabilité des entreprises ICT? “On constate que les entreprises qui affichent une solvabilité négative doublent de 7 à 14,7%, explique Burt Riské, directeur général de Trends Business Information (TBI) qui précise toutefois qu’il ne s’agit là que d’une projection.
Comparaison avec l’exercice 2020
Mais TBI a également analysé les tout derniers bilans de la base de données complète des entreprises ICT. Nous ne parlons pas ici uniquement des bilans du top 2.000, mais de l’ensemble du secteur, à savoir les 39.902 entreprises actives, dont un peu moins de 18.000 ont l’obligation de communiquer leur bilan. Il s’agit très précisément de sociétés ICT qui ont communiqué leur bilan au 30 juin 2020 – et qui ont donc déjà vécu 3 mois de crise du coronavirus – complétées de sociétés dont l’exercice se termine en septembre 2020.
Globalement, 10% de toutes les sociétés ICT avaient une solvabilité négative pour l’exercice 2019. Et qu’apparaît-il sur la base des bilans disponibles pour 2020? Que ce pourcentage n’a pratiquement pas augmenté. “Au vu de ces chiffres, la conclusion est que la Covid-19 n’a eu que peu d’impact, voire aucun impact du tout, sur le secteur ICT dans notre pays”, conclut Riské.
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