Le cloud gouvernemental au frigo
Le projet accuse déjà un retard de plus d’une année.
“Au frigo, mais pas au congélateur”, voilà comment le CTO de Fedict, Peter Strickx, décrit la situation de l’adjudication pour un véritable ‘g-cloud’ (government cloud). Le projet accuse déjà un retard de plus d’une année.
Il y a un an, Strickx avait déjà lancé un ballon d’essai sur les projets cloud de Fedict. La ‘request for information’ (RFI) a été envoyée ce printemps. “Nous recherchons un intégrateur capable de fournir l’infrastructure de centre de données nécessaire – des serveurs virtuels – sur laquelle les services publics fédéraux pourraient se rabattre sans engagement via un ‘portail self service’, selon un modèle ‘pay per use'”, déclarait-il à l’époque. Ce ‘g-cloud’ doit être une combinaison hybride des centres de données (consolidés) existants du gouvernement fédéral et des services dans un nuage public (de type Amazon). “Pour les utilisateurs, peu importe que leurs services tournent sur des serveurs Unix ou, disons, sur des Playstation 3. Il faut que cela devienne totalement transparent”, affirmait Strickx.
Cette procédure RFI est à présent terminée, selon le directeur de Fedict: “Nous avons reçu des informations de 19 entreprises: un bel éventail d’intégrateurs et d’importants fabricants de hardware et de software. La plupart étaient bien connus, mais nous avons accueilli aussi quelques entreprises étonnantes.” En mars, l’on avait aussi appris que si tout se déroulait selon les prévisions, l’adjudication pourrait être attribuée en octobre, soit un an déjà plus tard qu’espéré.
Ce planning a cependant de nouveau été abandonné. L’adjudication même est prête et se trouve au cabinet Bogaert, mais n’a pas encore été envoyée et ce, pour la raison habituelle: l’argent. L’on estime que le projet coûtera de 15 à 20 millions EUR. “L’on attend le prochain débat budgétaire, qui aura lieu au plus tôt durant la seconde moitié d’octobre”, poursuit Strickx. Dans le meilleur des cas, l’adjudication pourra être attribuée dans les 6 mois qui suivront, de sorte que le nuage gouvernemental soit produit au plus tôt en juillet 2014.
Strickx ne panique pas, mais trouve la situation loin d’être optimale: “Ce sera un nouveau défi que de maintenir nos services à niveau. En outre, nous devrons dans les prochains mois de nouveau investir dans l’ancienne architecture. Ce sont des investissements de fin de vie. Nous ratons ainsi une opportunité d’être un gouvernement ‘lean’. Mais comme d’habitude, nous résoudrons le problème.” Et que se passera-t-il, si rien n’est encore décidé dans les six mois à venir à propos du ‘g-cloud’? “Nous serons alors confrontés à d’autres difficultés. Mais cela n’est pas encore à l’ordre du jour.”
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