Le client est roi
Leur tâche n’est décidément pas simple, à ces CIO de grandes et moyennes entreprises qui doivent ouvrir leur réseaux aux Facebook, YouTube et autres Twitter.
Leur tâche n’est décidément pas simple, à ces CIO de grandes et moyennes entreprises qui doivent ouvrir leur réseaux aux Facebook, YouTube et autres Twitter.
Faut-il verrouiller le réseau, sachant que certains consacrent davantage de temps à Facebook qu’à leur propre travail? Dans de nombreuses organisations, la décision a été prise de fermer tous les accès, jusqu’au moment où l’on s’est aperçu que certains vendeurs et commerciaux plaçaient sur YouTube des films promotionnels pour leurs produits et services, non sans succès d’ailleurs. Que faire alors: à nouveau ouvrir l’accès? A contre-coeur dans certaisn cas, avec enthousiasme dans d’autres. Le fossé entre les applications disponibles sur PC à domicile et au travail ne fait que grandir. Beaucoup utilisent un Apple iPhone, un Blackberry ou un smartphone pour des applications web, mais ne disposent pas d’une intégration e-mail au bureau.
Autoriser l’accès aux médias sociaux en entreprise, la question est posée. Et demain, de nombreux utilisateurs domestiques migreront certainement – volontairement ou non – vers Windows 7, sensiblement meilleur que Vista, mais bien loin du Windows XP encore très largement répandu dans les entreprises. Il faut donc d’attendre à voir la frustration des collaborateurs augmenter, sans parler ici de conflit de générations. Du coup, il ne faut pas s’étonner de voir toujours plus de collaborateurs emmener leur propre système au bureau. Ainsi, le Macbook d’Apple devient toujours plus fréquent sur les bureaux. Et combien de GSM d’entreprise ne dorment-ils pas dans les tiroirs parce que les employés préfèrent se balader avec un portable dernier cri?
Le CIO devra s’habituer à vivre avec ces nouvelles réalités et voir son contrôle sur ses clients (ne dites plus ‘utilisateurs’, selon Gartner) se diluer progressivement. Car il est bien question de clients, et non pas d’utilisateurs. Et le client est roi, n’est-ce pas? Si, dans une brasserie, un quidam entre un paquet de frites à la main, le patron pourra toujours lui interdire l’entrée. Certes, il lui servira avec plaisir une Duvel ou un verre de vin, mais ce consommateur doit respecter certaines règles. Au café, l’exploitant a encore le dernier mot…
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