Le CIO toujours moins décideur, selon Gartner
S’il faut en croire une récente étude du cabinet Gartner, 5% seulement des CIO pourraient encore décider seuls des investissements ICT, alors que 26% des budgets seraient autorisés par les seuls CFO.
S’il faut en croire une récente étude du cabinet Gartner, 5% seulement des CIO pourraient encore décider seuls des investissements ICT, alors que 26% des budgets seraient autorisés par les seuls CFO.
Que le pouvoir de décision des directeurs informatiques soit peu à peu rogné, nous l’avions constaté ces dernières années, sans doute sous la pression de la crise économique. Mais une enquête de Gartner vient confirmer ces impressions, chiffres à l’appui. Et la réalité est dure pour le CIO. En effet, 26% des budgets ICT sont désormais autorisés par les seuls CFO, alors que 5% seulement des investissements sont validés par les seuls CIO.
De même, 42% des départements ICT dépendent désormais directement de la direction financière, contre 33% qui réfèrent à la direction générale et donc au CEO. Reste que les chiffres divergent quelque peu selon la taille de l’organisation puisque dans les entreprises de 50 à 250 millions $ de chiffre d’affaires, 58% des CIO dépendent du CFO, contre 47% des CIO qui sont sous la responsabilité du CFO dans les sociétés de moins de 50 millions $ de chiffre d’affaires.
Réalisée pour la 3e année consécutive auprès de 344 décideurs, l’étude prouve l’emprise croissante du contrôle financier sur les investissements technologiques, de même qu’un alignement plus précis entre la technologie et la stratégie, un domaine qui relève de la compétence du directeur financier. De même, le déploiement (presque) généralisé d’un outil comme SAP implique l’intervention toujours plus directe du CFO.
L’étude indique encore que les investissements ICT devraient redémarrer de manière prudente en 2011 puisque 38% des répondants estiment que les budgets devraient retrouver leurs niveaux d’avant la crise de 2008.
Ajoutons que 47% des répondants jugent l’IT comme stratégique, contre 28% qui considèrent que l’IT se cantonne à un rôle d’exécution. Cela dit, 35% des organisations voient dans l’IT un élément stratégique de leur performance opérationnelle, 8% comme un contributeur positif à la compétitivité de l’organisation et 4% comme susceptible de transformer leur business.
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