Le chasseur belge de virus CERT au pain sec
CERT.be, le Cyber Emergency Response Team belge, risque de se retrouver sans le sou.
CERT.be, le Cyber Emergency Response Team belge, risque de se retrouver sans le sou.
Le chasseur de fraudes informatiques – qui vient encore de lancer une mise en garde contre le virus DNS Changer – est hébergé chez Belnet, qui gère les réseaux scientifiques en Belgique et reçoit la part principale de son budget du SPF Informatique Fedict. C’est ici que le bât blesse. “L’inspecteur des Finances a estimé en octobre dernier que ce genre de services ne faisait pas partie des tâches de base de Fedict. Le budget du CERT pour 2012 n’est pas approuvé”, déclare Jan Torreele, directeur technique de Belnet. Le CERT, créé il y a deux an et demi, compte une dizaine de spécialistes et dispose d’un budget d’un million d’euros environ.
L’alternative au CERT est la Federal Computer Crime Unit (FCCU) de la police judiciaire fédérale. Beltug, l’association belge des utilisateurs de l’informatique et de la communication, ne voit pas cela d’un bon oeil. “La FCCU, c’est la police. Cela veut dire qu’il faut officiellement porter plainte. Or les entreprises ne le veulent pas”, explique Danielle Jacobs, directrice de Beltug. “Les entreprises attendent beaucoup du CERT. L’on peut s’y adresser de manière anonyme et avoir un écho de ce qui se passe dans les autres entreprises.” Jacobs ajoute que le CERT gagne encore en importance, à présent que l’insécurité augmente, du fait que toujours plus d’entreprises ouvrent leurs réseaux aux tablettes et aux smartphones.
“L’on prépare une solution”, suggère Dominique Dehaene, porte-parole du secrétaire d’Etat, Hendrik Bogaert, responsable de Fedict. En tout, trois ministres et un secrétaire d’Etat sont impliqués dans le dossier.
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