Le budget IT de la Justice en forte hausse
Le budget IT de la Justice s’établira pour 2011 à 80 millions d’euros en tout, ce qui représente une hausse d’un peu moins de 40 pour cent par rapport à l’année dernière. Voilà ce qui ressort des chiffres présentés par le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, et par son conseiller en informatisation, Karel Tobback, à la commission de la Justice de la Chambre. Les coûts de fonctionnement oscilleront entre 32 et 33 millions d’euros, à peine plus élevés qu’en 2010. Mais les coûts d’investissements doubleront pour s’établir à quasiment 47 à 48 millions d’euros.
Le budget IT de la Justice s’établira pour 2011 à 80 millions d’euros en tout, ce qui représente une hausse d’un peu moins de 40 pour cent par rapport à l’année dernière.
Voilà ce qui ressort des chiffres présentés par le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, et par son conseiller en informatisation, Karel Tobback, à la commission de la Justice de la Chambre. Les coûts de fonctionnement oscilleront entre 32 et 33 millions d’euros, à peine plus élevés qu’en 2010. Mais les coûts d’investissements doubleront pour s’établir à quasiment 47 à 48 millions d’euros.
“La lente hausse des coûts de fonctionnement est normale: plus nous utiliserons de ressources IT, plus elles augmenteront”, explique Tobback. “Mais les coûts d’investissements, eux, croîtront sensiblement au vu des besoins actuels. Ce genre d’investissement est nécessaire car il génère un fonctionnement meilleur et plus efficient de l’administration ou de la communication électronique qui réduit à son tour la consommation de papier. Et si l’on va plus loin encore: l’extension de l’utilisation de la visioconférence entre les prisons et les chambres du conseil réduira aussi nettement les coûts sur le plan du déplacement des détenus, du recours à la police, etc.”
Etat des lieux Concrètement, la Justice va miser à court terme (au cours des 2-3 prochaines années) sur 5 grands projets. Il y aura tout d’abord une uniformisation à grande échelle au niveau du software. Dans ce but, l’on a opté pour un environnement Microsoft complet: Windows 7, Office 2010, Exchange 2010, … “Pour donner un exemple, nous disposons aujourd’hui de 5 systèmes d’e-mail différents au moins, tous désuets. Il en résulte que les mails internes prennent parfois une journée pour arriver à destination”, poursuit Tobback.
Ce projet est étroitement lié aux investissements à consentir dans l’infrastructure. C’est ainsi que l’ensemble des 17.500 PC (11.500 ordinateurs de bureau Windows désuets + 6.000 machines Linux) seront remplacés. Dans le même temps, les serveurs seront entièrement rénovés. Aujourd’hui, rien qu’au service personnel ICT de la Justice, il y a plus de 100 serveurs datant de plus de 5 ans. Il n’y a encore et toujours non plus qu’1 centre de données, ce qui empêche toute redondance. Ici, la Justice espère pouvoir recourir à un centre de données du SPF Finances. L’ensemble du réseau, déployé sur plus de 360 sites avec quelque 20.000 utilisateurs, sera également rénové.
Pour le projet Cheops, la Justice a réussi (enfin) l’année dernière à rallier toutes les justices de paix à la nouvelle application MaCH. Les parquets et tribunaux de police ont déjà démarré avec succès et devraient en avoir terminé cette année. En 2011, ce sera le tour des auditorats du travail et du tribunal de commerce. Dans le cadre de Cheops, un ‘projet d’approfondissement’, baptisé Prisma, va aussi démarrer. Son but est d’informatiser complètement la médiation de dettes.
Enfin, l’on s’occupera également de créer, désenclaver et/ou moderniser nombre de grandes banques de données de la Justice (p/ ex. Etat civil, rapports de saisie, casier judiciaire,…).
Pour garantir à l’avenir la ‘gouvernance’, à savoir la bonne gestion de l’IT de la Justice, l’on va du reste créer la semaine prochaine une ‘plate-forme de collaboration stratégique’, a encore expliqué De Clerck. Elle permettra à toutes les parties impliquées dans la Justice de se concerter et de faire les choix stratégiques pour l’avenir. “Il nous manque aujourd’hui encore un tel mécanisme de contrôle. Dans le passé, cela a provoqué des décisions contradictoires et pas mal de méfiance superflue. Nous voulons à présent éviter cela.”
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