L’action de Metris bannie de la Bourse
Metris n’est plus cotée à Euronext de Bruxelles. L’action du spécialiste louvaniste des technologies de mesurage en 3D a été retirée vendredi dernier après la clôture des cours, à l’expiration de l’offre de rachat de la japonaise Nikon.
Metris n’est plus cotée à Euronext de Bruxelles. L’action du spécialiste louvaniste des technologies de mesurage en 3D a été retirée vendredi dernier après la clôture des cours, à l’expiration de l’offre de rachat de la japonaise Nikon.
Voilà ce qu’on peut lire dans le journal De Tijd. Metris n’est donc pas restée trois ans à la Bourse. C’est fin 2006 que le groupe, en tant que fraîche émoulue Entreprise de l’Année, était entré à Euronext Bruxelles et en avait recueilli 65 millions d’euros. Cet argent lui a servi à apurer ses dettes et de fonds de rachats. L’intérêt pour l’action Metris fut à ce point grand que l’offre pour les investisseurs tant particuliers qu’institutionnels fit à plusieurs reprises l’objet d’une sur-inscription.
La cotation boursière fut donc un succès au début. Le premier jour, le cours de l’action, qui avait débuté à 12 euros, grimpa de 2,6 pour cent. Dans les mois qui suivirent, Metris atteignit un pic à plus de 16 euros. Au cours de la première année, l’entreprise de Bart Van Coppenolle s’avéra surtout être une championne des reprises, mais comme le rendement de ces dernières se fit alors attendre, le cours de l’action se mit à régresser au début 2008.
L’éclatement de la crise continua d’entraîner la chute de Metris. Le groupe fut nettement touché par le malaise dans le secteur automobile et n’atteignit pas son objectif en chiffre d’affaires au cours de l’exercice 2008. Après une actualisation au troisième trimestre de 2008, le cours de l’action plongea de plus de 20 pour cent à un peu plus de 2 euros. En janvier de cette année, Metris devenait un ‘pennystock’.
C’est précisément lorsqu’une amélioration des chiffres se manifesta en mai dernier que la japonaise Nikon lança sur elle une offre de 5,50 euros par action. Cette offre évaluait Metris à 72 millions d’euros. Au terme d’une troisième phase d’enchères, Nikon mit la main sur plus de 95 pour cent de Metris, après quoi une offre de rachat complète fut lancée.
Après le ‘squeeze out’, Metris sera une filiale complète de Nikon. Dans le prospectus de l’offre de rachat, les deux entreprises avaient déjà convenu que Metris resterait en grande partie intacte et que son co-fondateur et CEO, Bart Van Coppenolle, resterait à son poste pendant encore trois ans minimum.
Les actions Metris qui, malgré l’expiration de l’offre de rachat, ne sont pas encore vendues, pourront être proposées pendant encore une période de 30 ans par la caisse des dépôts et consignations.
Source: Belga/De Tijd
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