La voix de l’IT pas encore assez entendue
Dans la plupart des entreprises, l’IT et le métier ne s’entendent toujours pas suffisamment. Telle est l’une des conclusions d’un nouveau rapport établi par Deloitte.
Dans la plupart des entreprises, l’IT et le métier ne s’entendent toujours pas suffisamment. Telle est l’une des conclusions d’un nouveau rapport établi par Deloitte.
Dans la moitié environ des entreprises interrogées, les dossiers IT sont rarement, voire jamais (4%) débattus au niveau directorial. En outre 3 répondants sur 5 indiquent que la direction IT est rarement ou jamais invitée aux réunions du board. De même les comités IT de gestion ou de consultance n’obtiennent pas toujours de la direction de l’entreprise l’attention qu’ils méritent.
Autre point très intéressant: l’observation que les répondants à l’enquête faisant partie du métier ont une vision plus positive. 19% d’entre eux déclarent en effet que l’IT est toujours à l’agenda du conseil d’administration, alors qu’ils ne sont que 13% à l’affirmer du côté IT. Rien que cette différence de perception illustre bien que le dialogue est encore et toujours malaisé entre l’IT et le métier, et ce même si Deloitte observe une évolution légèrement positive.
Le climat économique actuel oblige nombre d’entreprises à réaliser d’importantes économies. “Dans ce contexte, beaucoup de directions s’intéressent soudainement davantage au département IT. Pour le CIO, il s’agit là d’une belle opportunité pour mettre son service IT en exergue”, déclare Olivier Jolyon, manager CIO services chez Deloitte, suite au récent IT-Business Balance Survey effectué au premier semestre de l’année: en pleine période de crise donc. “Nous observons clairement qu’on attend à présent du CIO qu’il participe aux économies: soit par des réductions de coûts, soit par de nouvelles rentrées. Il doit aider à faire croître le chiffre d’affaires et le bénéfice net”, ajoute Jolyon, qui y voit un signe encourageant dans le sens d’une évolution de la fonction de CIO.
D’un autre côté, les résultats du sondage ne laissent planer aucun doute sur le fait qu’en Europe, l’accent est surtout mis sur la réduction des coûts et sur l’automatisation des processus. Toujours selon Jolyon, il y a un risque qu’après la crise, la relation entre l’IT et le métier retombe dans ses travers: il appartient donc au CIO d’y prendre garde.
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