La ville de Spa fait-elle chanter les exploitants de l’extension internet .spa?
Dans certains cercles de l’Icann, l’on prétend que la ville de Spa exigerait de l’argent des petites entreprises qui veulent exploiter l’extension internet .spa. En échange, l’administration communale ne ferait aucune objection aux demandes du suffixe en question.
Dans certains cercles de l’Icann, l’on prétend que la ville belge de Spa exigerait de l’argent des petites entreprises qui veulent exploiter l’extension internet .spa. En échange, l’administration communale ne ferait aucune objection aux demandes du suffixe en question. Depuis le début de cette semaine, le gestionnaire international des noms de domaine, l’Icann, est en réunion dans la capitale argentine Buenos Aires. Plus que jamais, notre pays est sur les lèvres des quasiment 2.000 experts internet internationaux qui ont répondu présent. Voyons cela de plus près.
Deux petites entreprises internet, à savoir l’américaine ‘Donuts Inc.’ et l’asistaique ‘Asia Spa and Wellness Promotion Council Limited’, ont remis un dossier à l’Icann en vue de pouvoir exploiter l’extension internet .spa dans les prochaines années. Selon des personnes haut placées de l’Icann, la ville belge de Spa mettrait la pression sur ces entreprises pour qu’elles lui versent de l’argent, si elles veulent que l’administration communale et l’Etat belge n’émettent pas des réserves quant à cette extension.
Comme ‘Spa’ est un terme géographique, l’Icann pourrait décider de supprimer les demandes pour .spa, si la ville de Spa s’oppose à une telle extension internet.
Initialement, ‘Spa’ ne tombait pas sous le coup du programme de protection des termes géographiques appliqué par l’Icann, mais en avril, le Governmental Advisory Committee (GAC, l’organe qui représente les gouvernements au sein de l’Icann) signalait cependant déjà que l’organisation devait faire preuve de ‘prudence’ avec les dossiers pour ce suffixe.
Concession Ce dimanche, Chris Disspain, directeur de l’Icann, attira l’attention, lorsqu’il déclara au GAC “qu’il y a au moins un dossier, où une autorité demande une concession financière au demandeur” et “qu’il se fait du souci à propos de cette façon de faire, et si le GAC trouve cela admissible”.
Officiellement, Disspain n’a pas révélé de quelle autorité ni de quel dossier il s’agissait, mais dans les couloirs du lieu de réunion, l’on a rapidement appris qu’il parlait de la ville belge de Spa et de son conseil d’administration.
L’influent blogueur et spécialiste des noms de domaine Kevin Murphy a lui aussi entendu dire dans les coulisses de la réunion de l’Icann que le gouvernement belge envisageait de contester .spa via le GAC, au cas où les demandeurs ne prévoyaient pas un montant financier pour la ville belge du même nom.
‘Side deal’ Lorsque Murphy évoqua la question lors d’une session du GAC, l’on réagit du coin belge en prétendant que les affirmations de Disspain et de Murphy étaient “réellement incorrectes”.
A la demande du GAC, approuvée par le board de l’Icann, un accord aurait bien été conclu entre la ville de Spa et l’un des demandeurs. Cet accord stipule qu’une petite partie du gain empoché par l’exploitant, sera rétrocédée à la “communauté desservie par le suffixe”.
Selon Murphy, ce side deal n’a jamais été rendu public, mais d’après le représentant belge au GAC, Jan Vannieuwenhuyse (de l’IBPT), ce n’était pas non plus nécessaire, même si la nouvelle a été diffusée parmi les membres du Governmental Advisory Committe et ce, à des fins de transparence.
Vannieuwenhuyse est du reste “extrêmement navré” des accusations formulées à l’encontre de notre pays. Il dément fermement qu’il y ait eu des concessions financières octroyées à la ville de Spa.
Nom personnel
“Il y a certes eu un accord, mais qui est intervenu à notre demande et à la demande du board de l’Icann. C’est l’autre demandeur qui refuse actuellement encore de signer cet accord, du fait qu’un petit montant serait rétrocédé à la communauté.”
“Le problème, c’est qu’un directeur de l’Icann a suggéré en public que la Belgique a demandé de l’argent pour signer l’accord en question, ce qui est faux. Chris Disspain parle ici entièrement en son nom personnel, et le board de l’Icann s’est distancié de ce genre de déclaration.”
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