La Silicon Valley désapprouve les règles migratoires de Trump: ‘Apple n’existerait pas sans l’immigration’

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Wim Kopinga Redacteur DataNews.be

La Silicon Valley, là où travaillent des milliers de migrants, désapprouve massivement les nouvelles règles migratoires du président américain Donald Trump. “Apple n’existerait pas sans l’immigration”, a ainsi déclaré le CEO Tim Cook. Steve Jobs, fondateur d’Apple, était le fils d’un émigré syrien.

Dans un document interne, Cook indique ne pas soutenir la politique de Trump en matière migratoire – n’accordant plus pendant les nonante prochains jours de visa aux citoyens de sept pays musulmans dans le monde – et comprend les préoccupations de nombre de ses collaborateurs. Apple fera tout ce qu’elle peut pour aider ses employés concernés par le décret.

Cook n’est pas le seul directeur d’une entreprise technologique américaine à s’opposer aux nouvelles règles. “En tant qu’émigré et que CEO, j’ai connu l’impact positif de l’immigration dans notre entreprise, dans notre pays et dans le monde”, a ainsi affirmé le CEO de Microsoft, Satya Nadella.

Le CEO de Netflix, Reed Hastings, s’en prend lui aussi à Trump. “Anti-américaines”, voilà comment il a qualifié les mesures. “Qui plus est, ces décisions rendront l’Amérique non pas plus, mais moins sûre (pour des questions de haine et de perte d’alliés).”

Les entreprises technologiques, qui emploient souvent beaucoup d’immigrés, sont directement touchées par l’interdiction décrétée par Trump. Chez Google, 187 employés sont concernés, selon le CEO Sundar Pichai dans un mail interne adressé au personnel. Sergey Brin, co-fondateur de Google, a été vu à l’aéroport de San Francisco, alors qu’il manifestait contre les mesures. Il n’a pas souhaité longuement s’exprimer vis-à-vis de Forbes, se contentant de dire qu’il était lui-même un immigré. Sa famille avait quitté l’Union Soviétique, afin d’échapper à la chasse aux Juifs.

Elon Musk, directeur de SpaceX et de Tesla, a déclaré pour sa part que les projets de Trump “ne sont pas la meilleure façon de relever les défis qui se présentent au pays”. Dans un tweet, il a ainsi indiqué que les réfugiés qui arrivent aux Etats-Unis, ‘ne le font pas de gaieté de coeur’. Musk a du reste fait l’objet de critiques pour le ton modéré qu’il a utilisé et qui pourrait avoir été dicté par sa participation aux différents organes de conseil entourant le président Donald Trump.

Parmi les autres CEO qui se sont prononcé contre la politique migratoire de Trump, il y a notamment Mark Zuckerberg de Facebook, le directeur d’Airbnb Brian Chesky, le CEO de Twitter Jack Dorsey et le CEO d’Uber Travis Kalanick.

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