La politique industrielle flamande mise à fond sur l’innovation
“Il y a des limites à la hausse de la productivité. Il faut donc chercher ailleurs”, déclare la ministre flamande de l’innovation, Ingrid Lieten. Tel est aussi le résumé succinct du ‘livre vert’ sur la ‘nieuw industrieel beleid’ (nouvelle politique industrielle) (NIB) de la Flandre.
“Il y a des limites à la hausse de la productivité. Il faut donc chercher ailleurs”, déclare la ministre flamande de l’innovation, Ingrid Lieten. Tel est aussi le résumé succinct du ‘livre vert’ sur la ‘nieuw industrieel beleid’ (nouvelle politique industrielle) (NIB) de la Flandre.
Le gouvernement flamand est conscient qu’il faut faire davantage que miser sur la hausse de la productivité. A cause de l’arrêt de cette croissance, la Flandre a perdu de sa force concurrentielle. En outre, l’économie et l’industrie ont subi en dix années de profonds changements au niveau mondial. C’est ainsi que l’ICT pèse de plus en plus sur l’économie, qu’il y a la globalisation, l’arrivée de pays émergents et l’importance croissante de l’écologie et du climat.
Les pays voisins ont déjà pris des initiatives en vue d’ajuster leur industrie à ces nouveaux phénomènes. Il est donc urgent pour la Flandre de faire aussi quelque chose. Sa nouvelle politique est décrite dans ce qu’on appelle le livre vert. “Il y a une fin au modèle consistant à rechercher en permanence une hausse de la productivité”, peut-on y lire. L’industrie doit créer une valeur ajoutée dans d’autres domaines.
Et c’est ici qu’apparaît le concept ‘Factory of the Future’. Cette usine de l’avenir est une plate-forme flamande de services qui développe des solutions sur base de l’innovation, de la compétence en matière de conception, de l’orientation clients, des technologies efficientes en matière d’énergie et de matériaux, ainsi que du capital social.
En outre, le gouvernement flamand mise sur une politique d’innovation industrielle. Ce sont les entreprises elles-mêmes qui doivent en fin de compte jouer la carte de l’innovation. Mais le gouvernement peut le stimuler. C’est à cette fin qu’a été créé en mai le fonds TINA conçu pour accélérer l’innovation et favoriser financièrement l’entreprenariat novateur.
Pour le ministre-président flamand Kris Peeters, le gouvernement flamand doit également jouer un rôle sur le plan des infrastructures. C’est ainsi que la Flandre va investir dans des réseaux énergétiques intelligents (‘smart grids’), la mobilité, la logistique, la communication et dans des ‘infrastructures ouvertes communes’.
Des mesures s’avèrent aussi nécessaires pour réduire la durée de traitement des procédures d’agréation des projets d’investissements. “Muyters (le ministre de l’aménagement du territoire) et Crevits (la ministre des travaux publics) y travaillent”, assure Kris Peeters. En outre, la Flandre va réaliser des investissements destinés à améliorer l’efficience au niveau de la consommation énergétique, mais va se concentrer aussi sur l’informatisation, la réduction des coûts énergétiques industriels, l’attraction d’investissements étrangers, le renforcement des exportations, et va mener une politique plus poussée en matière de formations sur le marché du travail.
Irrémédiablement, le niveau fédéral a de nouveau été évoqué ici. “Malheureusement, nous n’avons pas toutes les bases entre nos mains”, ajoute Peeters. “C’est ainsi que le coût salarial est une compétence fédérale. Nous allons demander très clairement au gouvernement fédéral de faire quelque chose en la matière.” A la fin de cette année, le gouvernement fédéral doit se concerter avec les partenaires sociaux à propos d’un nouvel accord interprofessionnel. Selon Peeters, il convient ici de prendre exemple sur l’Allemagne et sa politique de modération salariale.
Source: Belga
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