La photographie d’infractions routières via Twitter est punissable
Un nombre croissant d’automobilistes photographient les infractions routières d’autres conducteurs et mettent ensuite ces images sur internet. Cette pratique, qui peut avoir de lourdes conséquences, est cependant punissable, prévient la Commission de la protection de la vie privée.
Un nombre croissant d’automobilistes photographient les infractions routières d’autres conducteurs et mettent ensuite ces images sur internet. Cette pratique, qui peut avoir de lourdes conséquences, est cependant punissable, prévient la Commission de la protection de la vie privée. Le week-end dernier, l’on apprenait qu’un membre du personnel de Fabricom avait dû expliquer à son patron pourquoi il roulait trop vite avec sa voiture de société et ce, suite à une photo parue sur Twitter. Le ministre de l’entreprise Vincent Van Quickenborne notamment s’était dit satisfait de cette manière de faire.
Mais ce genre de chose est punissable par la loi, selon la Commission de la protection de la vie privée. “Il existe le principe du droit à l’image: l’on ne peut publier une photo d’une autre personne sans avoir reçu son autorisation”, déclare Eva Wiertz dans le journal De Standaard. “Ici, le problème consiste à afficher un numéro de plaque. Or il s’agit d’une donnée privée à partir de laquelle le conducteur peut être identifié.”
De toute manière, un citoyen ne peut accuser un autre usager de la route d’un excès de vitesse ou d’une autre infraction au code de la route. “D’abord, l’on ne connaît jamais les intentions de quelqu’un d’autre. Et ensuite, les photos peuvent être aisément retouchées avec Photoshop”, affirme Astrid Kaisin de la police fédérale.
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