La N-VA: ‘La numérisation va changer le rôle des organisations de la société civile’
La N-VA veut faire de la numérisation un fer de lance à tous les niveaux. Le parti espère notamment que les mutuelles et les syndicats se focaliseront davantage sur leurs tâches de base comme l’automatisation des processus de remboursement.
L’année dernière, la N-VA avait initié une cellule de réflexion sur la manière dont elle allait pouvoir réagir politiquement à une transition numérique rapide. Les principes fondamentaux qui en ont découlé, ont été présentés vendredi dernier, conjointement avec la brochure ‘Slim Vlaanderen’ et un site web. L’événement était organisé à Nevele, où est établie Ovinto, une jeune entreprise qui suit avec sa technologie IoT les convois ferroviaires de marchandises dans le monde entier. Cet endroit n’a pas été choisi par hasard car la N-VA voulait ‘donner un signal positif’ avec l’exemple de cette PME flamande, leader mondial avec son produit de niche. “Voilà qui démontre bien que de petites entreprises flamandes peuvent concurrencer le reste du monde. De plus, cette technologie aurait sans aucun doute pu éviter l’accident ferroviaire de Wetteren, il y a cinq ans, qui avait causé une victime”, a expliqué Matthias Diependaele, chef de fraction N-VA au Parlement flamand.
Pour la N-VA, l’exemple d’Ovinto reprend les principes de base qui doivent donner forme à sa politique dans les années à venir: ‘le libre marché en sera le fil rouge et non pas une forme ou l’autre de protectionnisme’, et la ‘numérisation pourra fonctionner de manière à constituer une communauté’. “Nous considérons avec bien trop d’anxiété la transition numérique, et les opportunités nous échappent donc en grande partie”, a ajouté Diependaele. Son parti distingue aussi des possibilités d’utilisation des données numériques dans les soins de santé, afin de définir une politique préventive.
‘Il faut un certain courage politique’
Diependaele pense que les syndicats et les mutuelles n’ont pas encore accueilli assez favorablement la révolution numérique et qu’ils servent trop souvent de boîtes aux lettres administratives. Les mutuelles doivent ainsi, selon lui, s’occuper uniquement de surveiller les droits des patients et non pas de traiter à la main les attestations de soins. Il est préférable que les remboursements se fassent par la voie numérique et automatisée. “Il faut un certain courage politique pour dire aux mutuelles et aux syndicats qu’ils ne sont plus nécessaires pour ce rôle. Tôt ou tard, il faudra trancher dans le vif”, a affirmé Diependaele.
Et de faire référence à la réforme des allocations familiales: “Pour notre parti, il était manifeste que les fonds d’allocations familiales n’étaient plus nécessaires. Nous aurions pu parfaitement numériser tout le processus. Mais tous les partis n’ont pas eu le courage politique d’aller aussi loin.”
Le versement des allocations de chômage pourrait également être moins compliqué, selon la N-VA. “Le VDAB (FOREM en Flandre, ndlr) sait à présent parfaitement qui est chômeur ou pas. La seule chose à faire est de combiner un numéro de compte à ces données, puis à verser ou non les allocations. Il est superflu d’encore passer par les syndicats. Cela n’empêche pas que les syndicats continuent d’être nécessaires pour défendre les intérêts des travailleurs”, a poursuivi Diependaele.
Ville intelligente
Anneleen Van Bossuyt, qui sera cheffe de liste N-VA en octobre pour les élections communales à Gand, entend faire de cette dernière une ‘smart city’ (ville intelligente ou connectée). Elle plaide donc pour le déploiement de parkings intelligents et pour une gestion intelligente du trafic au lieu de ‘cisailler’ les rues, comme le prévoit le plan de circulation actuel.
De plus, Van Bossuyt souligne aussi l’importance d’un capital-risque suffisant et d’un écosystème dans lequel les ‘scale-ups’ peuvent croître: “La Flandre doit devenir un vivier numérique. La réglementation ne peut être un frein à l’innovation”.
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