La Microsoft Surface Pro en vente en Belgique à partir du 30 mai
Fin de ce mois, Microsoft lancera sur le marché belge sa tablette pour les utilisateurs professionnels, la Surface Pro. “Cet appareil combine la puissance d’un PC avec la convivialité d’une tablette”, suggère general manager Philippe Rogge.
La Surface Pro, qualifiée de ‘PC au format tablette’, sera disponible chez quatre détaillants, à savoir la Fnac, Media Markt, Vandenborre et Selexion. Le modèle d’entrée de gamme offrant une capacité de mémoire de 64 Go sera vendu à 879 euros, et la version de 128 Go à 979 euros (chaque fois sans clavier).
La Surface Pro est équipée d’un processeur Core i5 d’Intel et peut ainsi, selon Microsoft, sans problème soutenir la comparaison avec un solide ordinateur portable. “La Pro est un PC avec les avantages d’une tablette, alors que la Surface RT précédemment lancée (et littéralement plus légère) doit être considérée comme une tablette offrant une fonctionnalité de notebook”, explique Jean-Benoît van Bunnen, responsable de Windows.
Une autre grande différence entre la Surface Pro et la Surface RT, c’est qu’il est possible de faire tourner tous les anciens programmes desktop sur la Pro. Tel n’est pas le cas sur la version RT (qui fonctionne avec un processeur ARM). “La Surface RT ne peut faire tourner que les applis du Windows Store”, ajoute Van Bunnen. “Cela en fait aujourd’hui quand même plus de 70.000. La Surface Pro, elle, accepte tout: les applis du Windows Store et les celles que vous utilisiez précédemment sur votre PC.”
La batterie de la Pro offrirait une autonomie de cinq heures maximum, ce qui est nettement moins que la batterie d’un iPad. “Il s’agit quelque part de trouver un compromis, lorsqu’on travaille avec un puissant processeur”, poursuit Van Bunnen. En outre, la Pro est aussi fournie avec un stylet (pour stimuler la productivité, selon lui), est équipée de connecteurs micro-SD et d’une mémoire RAM de 4 Go.
Comment expliquer au consommateur moyen la différence entre la Surface Pro et la Surface RT?
Philippe Rogge: “C’est surtout une question de bonne communication chez nos partenaires détaillants. Ils doivent indiquer clairement que le premier appareil est un notebook avec une fonctionnalité de tablette et que l’autre tend plus vers l’iPad. Si le consommateur se pose les bonnes questions, il doit pouvoir faire un choix correct. La différence entre les deux appareils est très nette.”
Pourtant, deux versions différentes peuvent semer la confusion. Et quel est le poids de votre argument selon lequel l’on peut sur la Surface Pro faire tourner toutes les anciennes applications desktop, lorsqu’on sait que pour l’iPad, 500.000 applis sont disponibles permettant de faire quasiment n’importe quoi n’importe où?
Rogge: “Je ne vais pas contester ces chiffres. Ils sont ce qu’ils sont, mais l’on peut se poser la question de savoir combien parmi ces 500.000 applis sont vraiment utiles pour votre productivité. L’iPad a-t-il un stylet pour pouvoir prendre des notes? L’iPad intègre-t-il une puissance puce d’Intel pour les lourdes applications?”
“Avec la Surface RT, nous avons tenté de créer un ‘iPad Plus’. Il est juste de dire qu’il n’y a pas encore 500.000 applis dans le Windows Store, mais chez nous, vous vivrez une meilleure expérience d’utilisation, notamment grâce au clavier. Et la Pro doit être considérée comme une alternative ultraportable au laptop que l’on emmène partout aujourd’hui.”
Les applis restent le talon d’Achille dans l’écosystème de Microsoft. Les éditeurs de software éprouvent aussi des difficultés avec la dualité tactile-clavier propre à Windows 8.
Rogge: “Il faut laisser un peu de temps aux développeurs. Ceci dit, je ne doute pas qu’ils migreront tous vers notre Windows Store et vers le monde du tactile. Les développeurs de logiciels observent aussi que de plus en plus d’appareils Windows 8 arrivent sur le marché: ordinateurs portables, hybrides, convertibles, etc. Ils ne savent que trop bien qu’ils devront adapter leurs programmes à ce nouveau monde.”
“Pour les nouveaux acteurs sur ce marché, c’est évidemment plus facile. Ils ne doivent pas se préoccuper de leur ‘installed base’ et peuvent s’occuper uniquement des nouveaux utilisateurs. Mais chez Microsoft, nous avons la chance d’avoir énormément de clients existants que nous voulons emmener vers le monde du tactile.”
“L’on ne peut faire que rechercher un compromis. Voilà qui explique pourquoi Windows 8 est un environnement dans lequel le bureau classique et l’interface tactile sont présents. Tout le monde – utilisateurs et développeurs – doit avoir la possibilité de migrer progressivement.”
Vous aimez insister sur le fait que Microsoft a basculé du rôle d’éditeur de software à celui d’entreprises de ‘devices & services’. Cela signifie-t-il que de nouveaux appareils sont encore en chantier et que la Surface ne constitue pas un projet de prestige unique?
Rogge: “La stratégie ‘devices’ va bien au-delà de l’élément Surface. Sa composante principale est le système d’exploitation Windows, grâce auquel vous bénéficiez de la même expérience d’utilisation sur tous les appareils, qu’il s’agisse d’un smartphone, d’un phablet, d’une Surface ou d’un ordinateur portable.”
“Windows 8 doit pouvoir être utilisé sur tous les types d’appareils. Sur notre propre matériel, cela va de soi, mais aussi sur le hardware de partenaires tels Nokia, HP, Acer ou Samsung. Mais pour répondre à votre question: je sais que des rumeurs circulent, et je vois apparaître des vidéos sur des appareils qui n’existent pas. Mais à ma connaissance, nous ne lancerons plus de nouveaux appareils sur le marché dans un proche avenir.”
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