La directrice des ressources humaines d’Uber démissionne à la suite de plaintes concernant une opération de dissimulation
Liane Hornsey, directrice des ressources humaines d’Uber, doit démissionner après un an et demi. Elle n’aurait pas traité comme il se doit des accusations de discrimination et de racisme sur le lieu de travail.
Le PDG d’Uber, Dara Khosrowshahi, en a informé les collaborateurs d’Uber par e-mail mardi, a rapporté mercredi l’agence de presse Bloomberg. Le PDG n’a donné aucune raison pour le licenciement.
Cependant, des employés anonymes s’étaient plaints que Liane Hornsey rejetait constamment des plaintes internes en rapport avec des faits de racisme. Selon des informateurs, elle aurait également offensé son collègue administrateur Bernard Coleman, un homme de couleur, ainsi que son ancienne collègue de couleur Bozoma Saint John, d’après l’agence de presse Reuters..
Depuis janvier de l’année dernière, Liane Hornsey était précisément responsable de la diversité et de la lutte contre la discrimination. À peine un mois plus tard, Susan Fowler, ingénieure chez Uber, s’est plainte, via article sur son blog largement partagé, de comportements sexuels inappropriés. Uber a alors lancé une enquête indépendante sous la direction de l’ancien procureur général du gouvernement américain Eric Holder, mais Liane Hornsey y a également participé. Des critiques se sont alors demandé comment une enquête pouvait être “indépendante” si elle était menée, entre autres, par la directrice des ressources humaines.
Il s’en est suivi une cascade de scandales, de licenciements et d’analyses de la “culture d’entreprise”, puis finalement la démission de l’ancien PDG Travis Kalanick et de la moitié de son conseil d’administration. Maintenant, c’est au tour de Liane Hornsey, qui en son temps aurait soutenu Travis Kalanick, de devoir démissionner.
Voici déjà un certain temps qu’Uber essaie de faire place nette. En mars, l’entreprise a été contrainte de conclure un accord à la suite d’un procès collectif concernant une discrimination systématique. Dans ce cadre, l’entreprise a dû verser 10 millions de dollars de dommages et intérêts à des concepteurs de logiciels de sexe féminin, ainsi qu’à des concepteurs appartenant à des minorités, par exemple d’origine africaine ou latino-américaine.
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