La crise pousserait les informaticiens dans la criminalité
Les informaticiens ressentant personnellement les effets de la crise, voleraient plus facilement des informations ou se livreraient à la cybercriminalité. Voilà du moins ce que craignent les entreprises et organisations gouvernementales.
Les informaticiens ressentant personnellement les effets de la crise, voleraient plus facilement des informations ou se livreraient à la cybercriminalité. Voilà du moins ce que craignent les entreprises et organisations gouvernementales.
KPMG a interrogé 307 directeurs d’entreprises et d’organisations gouvernementales dans le cadre de son E-Crime Survey 2009. Deux tiers d’entre eux craignent que la crise incite une partie de leur personnel IT à devenir des malfaiteurs. A cause de licenciements, bonus refusés et options d’action sans valeur, certains informaticiens pourraient être tentés de monnayer le vol de données d’entreprise, voire de tomber dans la cybercriminalité pure.
En tout cas, il ressort de l’étude que la fraude, dont se sont rendus coupables des managers, employés et clients en 2008 a triplé par rapport à 2007. La part prise par les informaticiens n’y apparaît cependant pas clairement.
Les cybercriminels continuent donc à se faire de l’argent malgré la situation économique difficile. Les chercheurs de Trend Micro s’attendent même à ce que la concurrence entre eux augmente fortement cette année. On verrait émerger davantage de mini-gangs. Voilà ce qu’on peut lire dans l”Annual Threat Report’. Trend Micro parle de guerres de virus, de guerres de vers et de guerres de botnets, pour être le premier à s’emparer de l’argent des utilisateurs. Ces combats opposeront surtout l’Europe de l’Est à la Chine.
Effectivement, on craint l’effet de la crise en Chine, a affirmé l’expert chinois en sécurité Wei Zhao lors de la security conference CanSecWest. Les informaticiens qui perdront leur travail, pourraient être très vite tentés de propager le maliciel ‘zero day’. En Chine, ce serait d’autant plus grave que de nombreux PC sont encore et toujours à peine sécurisés.
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