D’une étude effectuée par la Commission européenne, il apparaît que la peur du non-respect de la vie privée constitue un fameux obstacle à l’introduction de la technologie RFID. Selon la commissaire européenne Viviane Reding, les citoyens doivent recevoir la garantie que le balisage d’éléments comme les cartes d’identité ne débouchera pas sur une surveillance automatique à grande échelle.
Reding affirme que le moment est venu de faire des propositions de loi qui fixent des limites à l’exploitation de la technologie RFID. L’étude a démontré que la plupart des participants (citoyens et institutions) sont réceptifs aux avantages de la RFID, mais veulent être assurés que leur vie privée n’en pâtira pas.Pour citer un simple exemple de la manière dont cela pourrait arriver, il suffit d’un scénario prévoyant que les cartes d’identité soient munies d’une puce RFID. Si un jour, les autorités décident d’équiper l’éclairage public de scanners RFID, il leur serait possible de savoir assez précisément où se trouvent les citoyens et à quel moment. Les caméras capables de détecter la présence de personnes pourraient permettre l’arrestation des contrevenants au devoir d’identification en rue, en émettant une alarme silencieuse en l’absence d’un retour de signal RFID (correct) après un ‘ping’. Ce genre de technologie serait assez facile à mettre en oeuvre et donc potentiellement très proche.L’étude de la Commission révèle que les citoyens veulent savoir comment sera utilisée l’information qui sera collectée sur eux via RFID. Nombre de participants ont répondu qu’il voulaient eux-mêmes exercer un contrôle final sur l’utilisation de la RFID: selon eux, les citoyens doivent avoir la possibilité de détruire les balises RFID s’ils le veulent.Pour ce qui est de l’utilisation commerciale des balises, seuls 15 pour cent des participants croient que les entreprises elles-mêmes pourraient élaborer des standards valables pour l’utilisation de la technologie RFID. Plus de la moitié, 55 pour cent, souhaite que des lois définissent avec précision comment la RFID peut être utilisée. Selon Reding, les conclusions finales de l’étude seront présentées à la fin de l’année. Elle s’attend à des propositions de loi en 2007.