La cité d’Artevelde opte pour .gent
Dans le sillage de New York, Berlin et Paris, la ville de Gand souhaite elle aussi posséder son propre suffixe internet.
Dans le sillage de New York, Berlin et Paris, la ville de Gand souhaite elle aussi posséder son propre suffixe internet. “Avec un domaine de ‘top level’ (TLD) .gent, nous pourrons promouvoir notre ville de manière fantastique en tant que lieu de la connaissance, de la culture et de la créativité”, déclare l’échevin des finances, Christophe Peeters (Open VLD).
Gand veut être la première ville belge à disposer de son propre suffixe internet. Les projets de Christophe Peeters sont déjà très concrets: “Je vais présenter ma proposition la semaine prochaine au collège des échevins. Nous pourrons alors voir si un accord politique peut se dégager au sein de la majorité.”
L’échevin, qui a aussi le port et les sports dans ses compétences, voit déjà plus loin: “Un domaine de ‘top level’ propre cadre entièrement avec l’image jeune et novatrice de notre ville. Gand a également pas mal de choses à offrir sur le plan national et international. Il n’y a pas que le port, mais aussi l’université, le festival cinématographique, l’IBBT,… En outre, des noms de domaine comme haven.gent ou sport.gent constituent des moyens fantastiques pour développer une communauté virtuelle.”
D’ici peu, l’Icann va introduire des dizaines de nouveaux suffixes internet (generic top level domains ou gTLD). L’organisation, qui gère le système des noms de domaines à l’échelle mondiale, a formé ce projet du fait que les noms de domaine actuels viennent progressivement à saturation.
Au début, il se disait que quasiment tout un chacun pourrait avoir son propre suffixe, mais cette piste n’a pas été suivie. L’Icann imposera des règles très strictes aux candidats possibles. C’est ainsi que la méthode de sécurisation DNSSEC sera obligatoire pour les nouveaux suffixes, que pour avoir une chance, il faudra posséder au moins 20 serveurs de noms, et que le prix de départ sera fixé à 185.000 dollars, plus un ‘coût de fonctionnement’ annuel de 75.000 dollars.
“C’est là un fameux investissement, mais l’objectif est de rechercher des partenaires pour le projet”, ajoute encore Peeters. “Je pense par exemple au secteur portuaire ou à l’université. A un stade ultérieur, un business plan sera élaboré en vue de récupérer les fonds investis.”
Pour l’échevin, il appartient au pouvoir public de prendre l’initiative: “Je ne peux imaginer qu’une partie tierce adopte .gent. Mieux vaut donc agir le plus rapidement possible. Et en ce qui nous concerne, il s’agira à coup sûr d’un TLD fermé. Nous ne devons pas perdre de vue l’image de la ville. .gent doit devenir un label de qualité et ne pas devenir un fourre-tout.”
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