La Chine ne devrait pas retarder Galileo
Le système européen de navigation Galileo ne devrait pas subir de retard supplémentaire à cause des projets de la Chine visant un propre réseau de satellites de navigation, réagit René Oosterlinck, directeur de D/GAL, aux infos parues dans la presse à ce propos.
Le système européen de navigation Galileo ne devrait pas subir de retard supplémentaire à cause des projets de la Chine visant un propre réseau de satellites de navigation, réagit René Oosterlinck, directeur de D/GAL, aux infos parues dans la presse à ce propos.
L’Europe ne perdrait pas non plus ses droits aux fréquences, au cas où la Chine serait capable de disposer assez rapidement d’un ensemble de satellites dans l’espace. “Nous avons demandé nos fréquences en 2000 lors de la World Radiocommunication Conference organisée à Istanbul, et l’obligation pour nous était de lancer au moins un satellite dans l’espace avant juin 2006”, affirme Oosterlinck. Suite à sa décision prise en 2003 de prévoir aussi un satellite de test alternatif, l’Europa a fait face à ses engagements. L’an dernier, un deuxième satellite a été lancé, ce qui permet à présent d’effectuer des tests en continu.
Il en résulte que la Chine doit désormais se mettre d’accord avec l’Europe en matière de compatibilité et d’interférences des signaux, afin d’éviter que les signaux des deux systèmes de navigation ne s’influencent mutuellement. Ils exploitent en effet la même portion du spectre radio. “Le problème, c’est qu’il existe d’évidentes obligations pour les satellites géostationnaires, mais pas pour les satellites ‘Medium Earth Orbit’, comme les satellites de navigation”, explique Oosterlinck.
De manière générale, René Oosterlinck a au cours des derniers mois mis au point les règles appliquées aux appels d’offres dans la phase de production. “C’est maintenant que démarrent les procédures pour trois des six ensembles de tâches”, ajoute Oosterlinck. Un retard de 6 à 9 mois pour les autres ne constituera pas un problème dans la mesure où le géo-segment actuel “peut déjà contrôler 12 satellites”. Qui plus est, l’Europe dispose depuis le début de ce mois du système EGNOS qui réussit à tirer une grande précision du système GPS existant (entre autres pour les atterrissages précis des avions).
Nommé patron de la Direction de Galileo mi-2008, René Oosterlinck dispose d’un mandat qui court encore jusque fin 2010, date à laquelle il se retirera. “J’aurai alors atteint la limite (d’âge). Ce travail est très lourd et exige des voyages constants.” D’ici là, la plupart des obstacles jonchant le parcours de Galileo et dont la levée nécessite des qualités de compromis à la belge, devraient avoir disparu.
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