La Belgique reste chère pour les télécoms, mais la situation s’améliore (IBPT)
La régulation mise en place ces dernières années sur le marché des opérateurs de télécommunication porte ses fruits, s’est réjouie lundi l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) dans un communiqué.
Les consommateurs ont accès à une offre plus large et en ont généralement plus pour leur argent qu’en 2018. Toutefois, les Belges continuent de débourser plus que leurs voisins pour leurs services télécoms.
En 2018, les deux plus grands opérateurs détenaient ensemble au moins 80% de parts de marché pour l’accès à Internet, la télévision et les offres groupées (les “packs”), rappelle l’IBPT. Conséquence: les prix des services de communications fixes augmentaient régulièrement et plus rapidement que l’indice général des prix, et se situaient à un niveau plus élevé qu’à l’étranger. Pour remédier à cette situation défavorable au consommateur, les opérateurs dominants (Proximus, Telenet et VOO) ont dû se plier à plusieurs mesures, comme une diminution des tarifs de gros pour obtenir un accès aux réseaux fixes ou l’ouverture à la concurrence du nouveau réseau fibre déployé par Proximus. Cette régulation a notamment favorisé la percée d’Orange comme nouvel acteur.
“De manière générale, on note que 96% des offres commerciales des opérateurs alternatifs reposent sur les mesures de régulation qui ont été imposées aux opérateurs dominants”, note l’IBPT. La hausse de la concurrence a permis une diversification des offres pour mieux coller aux besoins réels de la clientèle et des baisses de tarifs. L’indice des prix télécoms augmente désormais moins rapidement que l’indice général des prix, et ce même avant l’accélération de l’inflation début 2022. Si l’on s’attarde sur les solutions convergentes (qui incluent des services télécoms tant fixes que mobiles), la baisse des prix est substantielle: un pack coûtait entre un peu plus de 70 et 120 euros par mois au premier quadrimestre en 2018, tandis qu’il fallait débourser un peu moins de 70 à 90 euros par mois au deuxième quadrimestre de cette année. De manière générale, les opérateurs ont également rehaussé le volume de données mobiles compris dans leurs packs. “Ces résultats ont été atteints tout en assurant un environnement favorable aux investissements dans les réseaux de nouvelle génération”, relève en outre l’IBPT.
Deux ombres subsistent néanmoins au tableau. D’une part, les solutions non-convergentes (qui incluent seulement des services télécoms fixes) coûtent, elles, plus cher qu’en 2018 alors que leur contenu a peu évolué. D’autre part, la Belgique reste plus chère que ses voisins, quelle que soit l’offre (convergente ou non). L’IBPT rappelle en conclusion l’importance de comparer régulièrement les offres pour bénéficier du meilleur rapport qualité/prix. Son simulateur www.meilleurtarif.be est ainsi à disposition.