Kroes offre un ballon d’oxygène au haut débit européen
Un ensemble de trois mesures destinées à s’assurer que chaque Européen ait accès d’ici 2013 à l’internet à haut débit de base et d’ici 2020 au haut débit rapide et ultrarapide, voilà ce qu’a proposé la Commission européenne représentée par sa commissaire en charge de l’Agenda Numérique, Neelie Kroes. “Le haut débit rapide, c’est l’oxygène numérique”, affirme Kroes dans un communiqué. “Il est essentiel pour la prospérité et le bien-être de l’Europe.”
Un ensemble de trois mesures destinées à s’assurer que chaque Européen ait accès d’ici 2013 à l’internet à haut débit de base et d’ici 2020 au haut débit rapide et ultrarapide, voilà ce qu’a proposé la Commission européenne représentée par sa commissaire en charge de l’Agenda Numérique, Neelie Kroes.
“Le haut débit rapide, c’est l’oxygène numérique”, affirme Kroes dans un communiqué. “Il est essentiel pour la prospérité et le bien-être de l’Europe.” Au niveau mondial, c’est la zone Europe qui utilise en moyenne le plus le haut débit (24,8%) – en Belgique, le taux de pénétration est même de 29,1 pour cent – mais les réseaux doivent, selon Kroes, continuer à être développés et améliorés. C’est ainsi qu’actuellement, 1 pour cent seulement des Européens sont reliés directement au net par une connexion à fibre optique, contre 12 pour cent de Japonais et 15 pour cent de Sud-Coréens. “Je ne veux pas non plus que nos entreprises soient obligées de concurrencer les entreprises asiatiques disposant de connexions internet cent fois plus rapides”, ajoute encore Kroes.
Les trois mesures approuvées contiennent des recommandations à propos de règles permettant aux nouveaux acteurs d’accéder aux réseaux à haut débit ultrarapides, mais aussi une proposition relative au spectre radio pour le haut débit sans fil, ainsi qu’un cadre en vue de stimuler les investissements publics et privés dans les réseaux à haut débit ultrarapides.
La première mesure citée constitue déjà un point délicat. Kroes recherche un compromis entre la protection des gigantesques investissements consentis par les géants des télécoms dans les réseaux ultrarapides et la nécessité d’une concurrence sur le marché. Ce compromis doit être pris en compte par les régulateurs nationaux, tels l’IBPT chez nous. Très concrètement, le débat chez nous porte par exemple sur l’ouverture du réseau VDSL2 de Belgacom aux acteurs alternatifs.
Au niveau du spectre radio, Kroes entend notamment veiller à ce que d’ici 2013, un spectre suffisant soit rendu disponible pour le haut débit sans fil. Cela devrait “contribuer de manière importante à ce que les personnes vivant dans des régions reculées puissent bénéficier de connexions à haut débit rapides et que les services innovants soient disponibles dans toute l’Europe.”
Sur le plan des investissements, Kroes estime que 200 milliards d’euros environ sont nécessaires pour continuer à étendre le haut débit en Europe. Cet argent doit provenir des pouvoirs publics, des entreprises et des particuliers. Kroes souhaite par conséquent que les pays membres élaborent des projets opérationnels, afin de renforcer la confiance des investisseurs potentiels. Elle donne aussi des lignes directrices en vue de limiter les coûts des investissements et d’ajuster l’aide européenne. La Banque Européenne d’Investissements et la Commission vont à cet égard mettre au point des instruments de financement spécifiques.
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