Iris résiste bien

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Avec un chiffre d’affaires certes en net repli, mais une marge brute en progression de 5% pour le 1er semestre 2009, la néolouvaniste Iris présente un bilan qualifié par ses dirigeants de “sympathique”.

Avec un chiffre d’affaires certes en net repli, mais une marge brute en progression de 5% pour le 1er semestre 2009, la néolouvaniste Iris présente un bilan qualifié par ses dirigeants de “sympathique”.

Evidemment, le chiffre d’affaires a diminué d’environ 15%, passant de 58,8 millions EUR à 50,4 millions EUR. Mais “le 1e semestre 2008 avait été exceptionnel”, tient à rappeler Pierre De Muelenaere, président et CEO. Avant d’ajouter que “la rentabilité est satisfaisante dans un contexte de crise important.” En outre, la marge brute est en croissance et la société n’a pas dû licencier, tout en parvenant à maintenir ses investissements R&D à 6 millions EUR environ. La finalisation de l’acquisition de l’anversoise Corismo (solutions en mode SaaS) et l’accord de partenariat avec Canon conclu en février constituent les faits majeurs de cette première partie de l’année. Outre la conclusion de plusieurs beaux contrats, tant dans le secteur public (Otan, Commission européenne, SPF Economie et Justice notamment) que dans le privé (Arag, d’Ieteren et Roularta par exemple).

Mais l’été a aussi été marqué par deux faits importants. D’une part, le contrat cadre sur 4 ans avec le holding SNCB pour la fourniture de logiciels et de services en gestion documentaire. Un contrat remporté en partenariat avec IBM (pour sa solution FileNet) et les prestataires de services Getronics et Cegeka, et qui pourrait desservir à terme 10.000 utilisateurs.

L’autre nouvelle importante de l’été a été la prise de participation de 17% de Canon Europe dans le capital d’Iris, moyennant 22 millions EUR. Un accord qui permet à l’entité Business Solutions de Canon (7.000 personnes sur le Vieux Continent), plutôt spécialisées en produits hardware pour PME (copieurs et scanners), de s’ouvrir le marché des grandes entreprises et des projets associant produits, solutions et services en gestion électronique de documents (notamment en SaaS). De son côté, Iris bénéficiera d’une couverture géographique plus vaste (d’abord l’Europe, mais demain peut-être les Etats-Unis et le Japon) et d’un levier d’activité plus important. “C’est la première prise de participation d’un industriel dans notre société, tandis que Canon Europe investit dans très peu de sociétés. Mais il n’est pas question de déstabiliser la société”, insiste encore De Muelenaere. En outre, Canon permet à Iris de disposer de forces de vente plus nombreuses et d’un marketing plus important. “Mais la société reste autonome au niveau de l’opérationnel.” D’ailleurs, tant Pierre de Muelenaere qu’Etienne Van de Kerkhove continuent à siéger au conseil d’administration, alors que des garanties ont été prises pour éviter que Canon accède à des informtions concurrentielles, sachant qu’Iris collabore aussi avec HP, Samung, IBM, etc.

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