Interpol s’arme pour mieux combattre la cybercriminalité
Interpol accroît ses efforts dans sa lutte contre la cybercriminalité. “La collaboration entre les services de police et le secteur privé devrait générer des innovations technologiques”, déclare la présidente d’Interpol, Mireille Ballestrazzi.
Interpol – l’organisme international en charge du support des organisations de police en vue d’empêcher et de combattre la criminalité – a ouvert le ‘Global Complex for Innovation’ (IGCI) à Singapour. C’est là la représentation de la manière dont Interpol est en train de migrer vers l’ère numérique. Jürgen Stock, secrétaire général d’Interpol. “Nous avons observé comment la criminalité a évolué et innové, et comment internet a engendré de nouvelles menaces. Il est temps que nous innovions nous-mêmes aussi”, a déclaré Stock dans un discours prononcé lors l’inauguration d’Interpol World à Singapour. Il s’agit là d’une conférence qu’Interpol organise pour la toute première fois et qui doit servir à relier les services de police internationaux et l’ensemble de l’industrie de la sécurité.
Collaboration public-privé
L’IGCI fournira un support opérationnel et légal et amplifiera les possibilités de détection et d’identification des (nouvelles) cyber-menaces. En d’autres mots, l’IGCI entend s’assurer que les services de police puissent utiliser les nouvelles technologies pour couper l’herbe sous le pied des cybercriminels. A cette fin, Interpol compte sur l’industrie de la sécurité. Le ministre singapourien S. Iswaran a déjà annoncé que la conférence avait pour but d’y contribuer.
“Les menaces sécuritaires représentent à présent un coût substantiel dans le monde des affaires. Les intérêts de l’industrie et ceux des forces de l’ordre se rapprochent donc. Je plaide pour que soient libérés les moyens nécessaires des deux côtés et que ces moyens soient regroupés pour lutter en commun contre la cybercriminalité”, a souligné Iswaran dans son speech à Singapour.
Selon Iswaran, il est impérieux et urgent que les nouvelles technologies soient aussi utilisées du bon côté et pas uniquement de celui des cybercriminels. “La collaboration est cruciale pour acquérir une expertise approfondie. Cette coopération doit aussi être élevée à un niveau supérieur”, a encore ajouté le ministre singapourien.
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