Interpol émet une notice rouge contre le fondateur de la cryptomonnaie Terra
Interpol a diffusé une notice rouge pour localiser Do Kwon, fondateur sud-coréen de la cryptomonnaie Terra, accusé d’avoir fait perdre 40 milliards de dollars aux investisseurs à la suite du crash de son stablecoin, a annoncé lundi le bureau des procureurs d’un tribunal de Séoul.
Le parquet avait demandé à Interpol de le placer sur la liste des notices rouges et demandé au ministère des Affaires étrangères à Séoul de révoquer son passeport, affirmant que M. Kwon était “en fuite”.
“Interpol a publié une notice rouge à l’encontre de (Do) Kwon”, a déclaré à l’AFP un responsable du bureau des procureurs du district Sud de Séoul, sans donner plus de détails.
Do Kwon, co-fondateur de TerraUSD, a fait perdre cette année 40 milliards de dollars aux investisseurs et plus de 500 milliards sur le marché des cryptomonnaies à la suite du crash de son stablecoin.
Cet effondrement a conduit un tribunal sud-coréen à émettre, mi-septembre, un mandat d’arrêt à son encontre. Le suspect, âgé de 31 ans, avait donné sa première interview à Singapour en août aux médias après le crash survenu en mai, dans laquelle il admettait ses torts.
Il est depuis introuvable, la police de Singapour ayant démenti mi-septembre les rumeurs selon lesquelles il se trouverait toujours dans la cité-Etat.
M. Kwon a assuré sur Twitter ne pas être en fuite, sans dévoiler son emplacement.
En avril 2022, la valeur du Terra avait atteint son plus haut niveau. Selon CoinMarketCap, il était alors le quatrième stablecoin le plus important et la dixième principale cryptomonnaie en termes de valeur marchande.
Un mois plus tard, le Terra a perdu plus de la moitié de sa valeur en à peine 24 heures, semant un vent de panique dans un marché des cryptoactifs déjà fébrile.
Très vite, le stablecoin et son jeton jumeau Luna sont tombés à zéro, entraînant des pertes de plus de 500 milliards de dollars sur le marché et frappant du même coup toutes les économies de nombreux petits investisseurs.
Les autorités sud-coréennes ont depuis ouvert plusieurs enquêtes criminelles autour de cette affaire.