Interdire les ordinateurs portables… ou enseigner différemment?
A Gand et à Louvain, les professeurs se plaignent du manque de respect des étudiants en classe: papotages, navigation sur le net, arrivées tardives.
A Gand et à Louvain, les professeurs se plaignent du manque de respect des étudiants en classe: papotages, navigation sur le net, arrivées tardives. Le débat sur l’interdiction des ordinateurs portables à l’école ou sur un type d’enseignement complètement différent refait ainsi surface.
De plus en plus d’enseignants sont véritablement scandalisés par l’attitude de la dernière génération d’étudiants, celle de ce qu’on appelle les étudiants du millénaire, peut-on lire dans les journaux du groupe Corelio. “Les étudiants sont bruyants, surfent sur internet et viennent en classe quand ils en ont envie”, déclare Carl Devos professeur de politicologie à l’UGent, qui, par un courriel, invite ses collègues à se montrer plus sévères.
Comme solution, Devos envisage une interdiction des ordinateurs portables en classe. “Je plaide pour une interdiction”, déclare-t-il au journal De Standaard. “Ou je veux à tout le moins ouvrir le débat. La moitié des élèves est en train de mailer ou de surfer sur Facebook et n’utilise pas le laptop pour prendre des notes.”
A Louvain par contre, l’on recherche activement des moyens d’appréhender cette nouvelle génération d’étudiants. “Nous devons enseigner différemment”, explique Peter Lievens, président d’un groupe de travail constitué d’enseignants louvanistes, dans le journal. “Depuis qu’ils sont petits, les étudiants actuels sont confrontés à de nombreux flux d’informations. Ils abordent aussi autrement les cours universitaires. En classe, ils se mettent à se concerter ou à chercher sur Google avec leur ordinateur la signification de certaines notions. Cela ne facilite pas la tâche des enseignants, bien au contraire.”
Le groupe de travail examine quelles méthodes de travail seraient utiles pour exploiter les nouveaux talents des étudiants, “comme une interaction plus poussée pendant les cours, le recours au multimédia ou faire travailler les étudiants en groupe sur des problèmes déterminés.”
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici