Un système de communication spatial pulvérise son propre record de vitesse
Le système de communication par lasers de pointe TBIRD a doublé son propre record de vitesse et est à présent capable de transmettre de l’espace vers la Terre des données scientifiques encore plus rapidement qu’avant. Il représente ainsi l’avenir de la communication spatiale.
En décembre dernier, nous évoquions un système de communication équipant un satellite et pouvant transmettre par lasers des données vers la Terre à la vitesse record de 100 gigabits par seconde (Gbps). Les ingénieurs à l’initiative de ce système appelé TeraByte InfraRed Delivery (TBIRD) indiquaient alors qu’ils souhaitaient porter cette vitesse à 200 Gbps. Le pari est à présent tenu, selon la NASA et le MIT Lincoln Laboratory (VS).
340 fois plus rapide
Les satellites et les rovers présents sur diverses planètes collectent toujours plus de données, parfois même plus que ce qu’ils sont capables d’envoyer. La plupart des satellites diffusent ces données vers la Terre au moyen d’ondes radio, ce qui n’est pas très rapide: quelque 10 mégabits par seconde (Mbps). Quant au vaste système de communication de la Station Spatiale Internationale (ISS), il atteint au maximum 600 mégabits par seconde. Le TBIRD, de la taille d’une boîte à mouchoirs, est lui nettement plus rapide au point d’atteindre une vitesse de 100 Gbps en décembre dernier, ce qui est quasiment 170 fois plus rapide que le système de l’ISS. Le nouveau record de 200 Gbps est même pratiquement 340 fois supérieur.
Cette vitesse supérieure est rendue possible du fait que le TBIRD recourt à des lasers. Les ondes que ces derniers émettent se caractérisent par des fréquences plus élevées que celles les ondes radio. Or plus élevée est la fréquence d’une onde et plus d’informations elle peut véhiculer.
Les systèmes de communication par lasers posent toutefois toute une série de défis. Dans notre article publié en décembre, nous vous expliquions comment le TBIRD les relevait avec succès.
Chaînon manquant
‘Le TBIRD va changer la façon dont nous communiquons dans l’espace’, déclare Beth Keer, mission manager du TBIRD, dans un communiqué de presse de la NASA. ‘Imaginez quelle sera bientôt la puissance des instruments spatiaux, quand ils pourront exploiter pleinement leur capacité.’
Tel n’est pas encore le cas aujourd’hui du fait que davantage d’informations sont collectées par rapport à ce qu’il est possible d’envoyer. Une question de temps, selon les chercheurs: ‘La communication par lasers est le chaînon manquant qui permettra à l’avenir d’effectuer d’importantes découvertes scientifiques.’
En collaboration avec Kijk, sources: NASA, Terran Orbital, New Atlas
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