Le centre nanotechnologique imec de Louvain a réalisé des progrès significatifs dans le développement de matériaux 2D destinés à la future génération de puces. Ces matériaux 2D sont extrêmement fins et constituent donc une alternative intéressante aux canaux en silicium.
Des chercheurs de l’imec ont présenté hier mercredi leurs avancées scientifiques, réalisées en collaboration avec les fondeurs de puces TSMC et Intel, lors de l’International Electron Devices Meeting IEEE organisé à San Francisco.
Le nombre de transistors installés sur une même puce a explosé ces dernières décennies: les puces peuvent ainsi traiter toujours plus d’informations et plus rapidement, le tout sur une surface toujours plus réduite. Mais la miniaturisation des transistors n’est pas sans fin. Comme la demande en puissance de calcul continuera de croître à l’avenir, notamment en raison de l’essor de l’IA, les puces en silicium traditionnelles vont atteindre leurs limites.
Défi de taille
Les chercheurs explorent par conséquent depuis un certain temps déjà des alternatives. Les matériaux 2D constituent à cet égard une piste prometteuse: il s’agit de matériaux extrêmement fins, faisant une ou quelques couches atomiques seulement. ‘Cela les rend prometteurs comme canaux de conduction dans les futures puces’, explique-t-on à l’imec. ‘Mais cet avantage majeur représente également un défi de taille: il est du point de vue technique particulièrement malaisé d’installer de manière uniforme des couches aussi fines sur des plaquettes de silicium et de les intégrer aux processus de production existants.’
C’est à ce défi que l’imec, en collaboration avec TSMC et Intel, s’est attelé. Les chercheurs ont mis au point des transistors de type p (pFET) à base de diséléniure de tungstène (WSe2). ‘Ces transistors 2D offrent des performances record et sont fabriqués selon un processus compatible avec les techniques de production de puces actuelles, démontrant ainsi le potentiel des matériaux 2D pour les architectures de puces du futur’, affirme-t-on à l’imec.
L’imec effectue une nouvelle percée dans le domaine des biocapteurs