L’IA découvre des dizaines de nouveaux antibiotiques

Het menselijke microbioom. © Getty Images

Les bactéries deviennent de plus en plus résistantes aux médicaments. L’intelligence artificielle semble cependant être un énorme atout dans la recherche d’organismes capables de déjouer la résistance aux antibiotiques. Ils pourraient conduire à de nouveaux médicaments contre les infections bactériennes dangereuses.

La résistance aux antibiotiques constitue l’un des plus grands défis à relever par la santé publique et entraîne la mort d’1,3 million de personnes environ chaque année. Des chercheurs estiment même que la résistance aux antibiotiques pourrait entraîner dix millions de décès par an d’ici 2050.

Microbiome

Les recherches sur cette résistance ont peut-être débouché sur quelque chose pour la contrer. Elles ont reçu l’aide de l’intelligence artificielle (IA) qui s’est focalisée sur le ‘microbiome mondial’.

Le microbiome comprend toutes les bactéries, champignons et autres micro-mécanismes présents dans nos intestins, mais aussi dans les plantes, les coraux, le sol et les animaux. Les chercheurs expliquent que la nature a toujours été un bon endroit pour rechercher de nouveaux médicaments, notamment des antibiotiques. Les bactéries sont omniprésentes sur notre planète et ont elles-mêmes développé des mécanismes de défense antibactériennes, souvent sous la forme de mini-protéines (peptides).

Apprentissage machine

Pour l’étude dans Cell, les chercheurs ont utilisé l’intelligence artificielle sur le microbiome mondial. Ils ont eu recours à l’apprentissage machine pour rechercher des antibiotiques dans un ensemble de données contenant des dizaines de milliers de bactéries et d’autres organismes primitifs. Cela a donné naissance à près d’un million de ‘liaisons antibiotiques’ potentielles, dont des dizaines ont montré une activité prometteuse contre les bactéries.

‘Lors du premier test, 63 candidates sur cent ont tué au moins une des bactéries testées et parfois même plusieurs’, explique le co-auteur César de la Fuente. ‘Dans certains cas, ces molécules étaient efficaces même à très faible dose. Des recherches qui prenaient autrefois des années, peuvent désormais être réalisées en quelques heures grâce aux ordinateurs.’

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